Rock & Folk

The Cars

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“THE CARS” ELEKTRA

Neuf chansons (comme “Thriller”), un million d’exemplaire­s vendus la première année et 139 semaines passées dans les charts US. Les Cars, directemen­t dans la cour des grands. Fondé à Boston en 1977 autour du lider maximo Ric Ocasek (chant, guitare rythmique, paroles et musique), ce quintette au nom qui sent bon l’Amérique des drive-in a su accumuler sur ce premier opus un nombre impression­nant de bons morceaux. Suffisamme­nt pour que son guitariste Elliot Easton puisse affirmer : “Notre blague préférée, c’était de dire qu’on aurait dû intituler ce premier album ‘The Cars Greatest Hits’...” De fait, on est dans le très haut de gamme avec des tubes efficaces et simples en apparence comme “Good Times Roll”, “Just What I Needed” et “My Best Friend’s Girl”. Une guitare rythmique très présente qui fait penser à “Every Breath You Take” de Police (sorti six ans plus tard, on précise), des choeurs précis et fruités, et quelques incursions vers la technologi­e. Pas de quoi cataloguer les Cars dans la case electro, mais juste assez pour qu’on comprenne pourquoi, trois années plus tard, Ric Ocasek produira le deuxième album de Suicide. Le batteur David Robinson a expliqué dans les notes de pochette d’un best of que le groupe “achetait toujours les dernières nouveautés dans les magasins d’instrument­s, même si ça se démodait au bout de deux mois. Ça m’est arrivé d’avoir dix à douze pédales d’effets pour un seul

set.” Le sentiment qui domine à l’écoute des neuf chansons est celui d’un album complet, riche en mélodies et homogène en son. Un son basé sur les guitares, mais qui ne dédaigne pas les claviers (“I’m In Touch With The World”). “Don’t Cha Stop” accélère la cadence et “You’re All I’ve Got Tonight”, chouchou des FM, fusionne les synthés avec une guitare menaçante. Le succès du premier album des Cars est tel qu’en plus des trois singles officiels, plusieurs autres chansons tournent en haute rotation sur les radios américaine­s. Le travail de Roy Thomas Baker, qui offrit à Queen ses plus audacieuse­s production­s, est irréprocha­ble et vieillit avec noblesse, si l’on excepte quelques boursouflu­res progressis­tes. Anecdote triste : le modèle de l’incroyable pochette, la journalist­e, musicienne, poétesse et mannequin russe de 19 ans, Natalia Medvedeva, meurt d’une crise cardiaque en 2003. Elle avait 44 ans.

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