Rock & Folk

Blue Öyster Cult

“SECRET TREATIES” COLUMBIA

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Cerner Blue Öyster Cult ? Plus d’un s’y est cassé les crocs. Sans compter ceux qui cherchent encore à chaque fois où c’est-il donc qu’il faut placer ce put... de tréma, quand ils ne s’obstinent pas à vouloir en ajouter un autre pour noyer le poisson... En même temps, avec un blase pareil... La Secte (et non pas le Culte) De L’Huître

Bleue ! Même Hergé n’aurait pas osé en vue d’une nouvelle aventure de Tintin. Allons nous étonner à partir de là que le seul album qui vient à l’esprit du plus grand nombre quand on parle du groupe soit un album live, le double “On Your Feet Or On Your Knees” avec sa reprise dantesque du “Born To Be Wild” de Steppenwol­f introduite par des cris de... loup — et accessoire­ment une pochette troublante avec cette limousine ornée de fanions dévoilant des signes de Kronos et garée devant une chapelle. Sauf que pour en arriver là, il a bien fallu des albums studio ! Trois en l’occurrence, dont ce “Secret Treaties” d’avril 1974, véritable condensé de la quintessen­ce du groupe. Parce qu’il n’a pas son pareil pour claquer des riffs et monter dans les tours, Blue Öyster Cult s’est rapidement vu proposer de rejoindre les hordes de hard rockers qui vont l’accueillir à bras ouverts. Or, s’il revendique volontiers l’influence de Black Sabbath, celles de MC5, des Stooges ou de... Grateful Dead feraient tout aussi bien l’affaire ! Sur “Secret Treaties”, il va même aller plus loin, mieux brouiller les pistes aussi. Parce que, entre nous soit dit, sur un malentendu, ce “Subhuman”, il aurait très bien pu finir chez les Allman Brothers, non ? Et ce “Dominance And Submission”, ne s’en est pas fallu de peu qu’il marine dans quelque gamelle

zappaïenne. Et ce “Me 262”, vraie-fausse ode à ce Messerschm­itt de la pochette de l’album qui fit tant jaser à l’époque (jusqu’à accuser le groupe de sympathies nazies), ses tourneries glam n’auraient pas fait sale chez le Bowie de l’époque. Entre paroles tout en ellipses (et pas seulement sur “Career Of Evil”, écrites par Patti Smith, alors petite amie du claviérist­e Allen Lanier) et grande tambouille stylistiqu­e où la voix d’Eric Bloom, la guitare de Buck Dharma, la batterie d’Albert Bouchard et les claviers du Lanier cité plus haut s’entremêlen­t et s’entrechoqu­ent, le BÖC joue à cache-cache, joue avec nos nerfs. Et on en redemande ! BENOIT VARNEX

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