Rock & Folk

John Mayall with Eric Clapton

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“BLUES BREAKERS” DERAM 19 66

Premier à être mis en vitrine chez Olive, le disquaire du centre ville à Perpignan dans les années 70, cet album va changer le cours de l’histoire en ouvrant la route du blues blanc. Mike Vernon et Blue Horizon arrivent en France. Superbe pochette, photo de David Wedgbury. John Mayall, cheveux courts (voix/ piano/ orgue/ harmonica), Eric Clapton (voix/ guitare), entre les mains le comic-book Beano qui deviendra le surnom de l’album, John McVie (basse/ guitare) futur fondateur de Fleetwood Mac avec Mike Fleetwood, Hughie Flint (batterie). “All Your Love”, classique de Otis Rush et Willie Dixon. Démarrage avec un son percutant et fluide, Clapton fait glisser ses doigts sur le manche de sa Les Paul, John Mayall a sa voix plaintive et limpide soutenue par le bloc basse-batterie, le ton est donné. Ainsi est lancé le deuxième titre au tempo plus rapide, ça tricote très dur, de saccades en changement­s de tempo pour repartir de plus belle. “Hideway”, un instrument­al signé King-Thomson. Le tempo continue sur le même rythme avec la première compo de celui qui allait devenir le pape du blues blanc. “Another Man”, le souffle du blues (harmonica et chants traditionn­els revisités par le feeling de John). “Double Crossing Time” avec une intro au piano rattrapée par la guitare de Slowhand Clapton. C’est le seul titre signé Clapton-Mayall donnant ainsi naissance à l’Art blues. Terminant la première face, le standard de Ray Charles “What’d I Say”. Les notes de l’orgue Hammond accompagné­es par la guitare fuzz d’Eric sont entrecoupé­es d’un solo de batterie titanesque relancé par le riff de “Day Tripper” qui possède ce son venu d’ailleurs. Cela se termine dans des lames de fond qui viennent mourir sur les côtes de la Cornouaill­es. “Key To Love” la charge guitare/ basse ne suffit pas, les cuivres entrent dans le combat, l’alchimie du R&B chauffe à blanc. “Parchman Farm”, véritable standard, les titres s’engrènent. “Have You Heard” un slow très coulé, des envolées de guitare glaciale, les cuivres pleurent. C’est le titre le plus long de l’album, idéal pour emballer. “Ramble On My Mind”, “Steppin’ Out”, tout le swing et la magie de Cream sont présents. “It Ain’t Right” un classique qui termine l’album, préambule des deux albums symphoniqu­es qui allaient suivre, “Bare Wire” et “Blues From Laurel Canyon”. JEAN CASAGRAN

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