Roger Waters

8 JUIN, U ARENA (NANTERRE)

Ça commence par des effets sonores paroxystiques, qui débouchent, comme en 1973, sur un groove ouateux (“Breathe”). Une tournée de la nostalgie ? Le tempétueux bassiste sert ses titres légendaires du Floyd, certes, servis par un groupe impeccable, mais l’homme a un message. Porté sur les T-shirts des enfants qui dansent sur “Another Brick In The Wall (Part 2)” : Resist. Asséné sur l’écran géant qui enserre la scène et fait défiler des images de migrants, de politiciens, d’attentats, de flamenco, aussi. Au risque de faire passer la musique à l’arrière plan ? Quelque peu. Le second set est le plus féroce, ouvert par “Dogs” et “Pigs”, prétextes à un étrillage de Trump et des “porcs qui gouvernent le monde”. Le spectacle total d’un homme résolu à donner à entendre, à voir et à penser.