Download Festival
15 AU 18 JUIN, BASE AERIENNE 217 (BRETIGNY-SUR-ORGE) Pour sa troisième édition française, le festival metal avait vu les choses en grand avec, notamment, un marathon du groupe d’Axl Rose.
Epuisant, c’est le mot qui pourrait résumer le Download Festival 2018. Quatre jours de concerts sous une chaleur écrasante. Au programme, le vétéran Ozzy Osbourne a régalé le public du vendredi soir avec une setlist qui n’était pas là pour faire des crêpes. Seul bémol : Zakk Wylde capable de tout saloper avec ses infernales harmoniques artificielles, dénaturant un riff aussi parfait que celui de “Crazy Train”. Ghost a livré son Abba-metal devant un public conquis, tandis que sur la scène du camping, Laura Cox Band et
Hangman’s Chair prouvent que la France est définitivement une terre de metal. Assertion qui sera d’ailleurs confirmée le samedi, avec les sets des excellents
Alcest et Betraying The Martyrs, fleurons hexagonaux dans des genres pourtant très différents. Hollywood Undead ravira les amateurs de hip-hop, et le Révérend
Marilyn Manson livrera une prestation navrante, à l’opposée de celle de Bercy fin 2017. Pour le dimanche, on se contentera des sets de The Struts, toujours aussi classe, tout en cool décontracté, et de Perturbator, sensation synthétique qui permet de souffler un peu au milieu des guitares. Clou du festival, bien entendu :
Guns N’Roses, le lundi soir. Impérial, le groupe de légende livre trois heures trente de concert, alternant classiques, reprises (parfois dispensables), et quelques purs moments d’émotion, tels “Used To Love Her”, ou “Coma”. Slash rate malheureusement l’intro de “Chinese Democracy” (est-ce parce qu’il ne joue pas sur la version studio ?), et est parfois approximatif, comme Axl, mais la bonne ambiance domine, et l’on ressort essoré, mais heureux. Pour ceux qui n’ont pas osé braver la grève du RER C, le groupe sera de retour en Europe dès l’an prochain.