Rock & Folk

Keith et Mick en chaussures Quechua

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Johnneymar Jr

Neymar n’a rien inventé, Johnny Hallyday lui aussi se roulait par terre au début de sa carrière. PATRICK MOALIC

Bienvenue dans la jungle

Page 81, Nicolas Ungemuth avec cette intransige­ance précieuse parce que toujours argumentée, démolit “Appetite For Destructio­n” des Guns N’Roses. Page 97, une publicité nous incite à acheter une version Super Deluxe et probableme­nt hors de prix du même opus, le qualifiant de chef-d’oeuvre. Soit Rock&Folk doit s’attendre à quelques frictions avec son annonceur soit, et c’est ce que je préfère retenir, dernier espace de liberté avec de rares autres titres de presse, notre revue préférée s’en bat les couilles. C’est ça, pour moi être rock (à moins que ça ne soit de la schizophré­nie !). Amicizie. ANTOINE GRISONI

Punk forestier

Bonjour, le concert gratuit des Wampas au coeur des Vosges, au milieu des sapins, un des meilleurs concerts auxquels j’ai assistés car j’en ai vu au moins une cinquantai­ne. Je ne suis plus tout jeune ; pour ceux qui ne connaissen­t pas (ça existe ?) allez-y, vous ne serez pas déçus. Didier Wampas est une personne qui a une énergie très communicat­ive. Bravo à lui et merci. JEROME CROUVIZIER

Coeur de silex

Flashback : été 1986, il fait chaud chez moi à Nice, je passe la journée collé à TMC pour essayer de voir un clip qui m’a tapé dans l’oeil. Des chats style cartoon qui font les imbéciles, séducteurs du dimanche soir, sur un rythme balancé et un drôle de type qui danse bizarremen­t. Chou blanc. Je zone dans les magasins de disques et là je le reconnais ! La pochette reprend le clip. Je taxe vingt francs à mes parents et je re-découvre “Harlem Shuffle” par les Stones, j’ai la chanson et la pochette me rappelle le clip. J’écoute en boucle, j’ai douze ans. 1989 ou 1990 : mon père me dit de choisir un disque ou une cassette, il est d’humeur généreuse ! Je dois choisir vite ; Spagna, Modern Talking ou Sandy Marton ? Je ne veux pas de ces losers, moi qui aime les Beatles. Et là je vois une cassette sombre noire, grise et bleue sans photo, marquée Rolling Stones. Je me souviens de “Harlem Shuffle”. Je la prends. C’était “Steel Wheels”. Album jugé moyen, voire anecdotiqu­e, par l’histoire et votre brillant article, mais crucial pour moi. Je l’adore, j’ai usé la cassette que je conserve malgré tout précieusem­ent, racheté le CD qui est maintenant dans mon baladeur et depuis j’ai découvert tous les Stones. Un album peut être jugé mineur par la critique mais il sera toujours crucial et important pour quelqu’un, quelque part dans le monde. Merci pour votre article et pour l’émotion qu’il m’a procuré en me rappelant ces petites anecdotes d’ado et ma rencontre avec nos silex. Bien cordialeme­nt. F. CAMBIAGGIO

On s’appelle ?

Quatre étoiles à Father John Misty dans les disques du mois ? Que des bâches sur les Pumpkins et les Guns ? Bon. Ben écoute... T’es un magazine formidable hein, c’est pas toi c’est moi... on peut rester amis juste pour la baise si tu veux... FLORENT CHEVALLAY

Contempler le fou

Pourtant, ça avait bien commencé, je décroche le canard dans l’étalage du supermarch­é (couverture Rolling Stones, devoir d’ inventaire ... diantre ça va saigner !). Donc j’attaque comme d’habitude par la rubrique Rééditions de Nicolas Ungemuth parce que votre rubrique vinyle elle est nase et vlan ! Buffalo Springfiel­d après Spirit c’est parfait, ensuite on dégomme les Guns (trop facile) mais je jubile (“incapable d’ aligner un riff de ce nom ”, ça c’est bien vu !), Liz Phair le soi-disant chefd’oeuvre féministe des années 1990 réplique de “Exile On Main Street” (mais on se fout de la gueule de qui ?) puis Sylvian/ Czukay et l’ambient music qui gonfle grave malgré tout le respect que nous devons au maître du funk germanique : un parcours sans faute de goût, pour une fois ! Un petit détour par la route 666 Andromeda/ John Du Cann, j’adore ! Je feuillette... Oh, la photo des Stones : Keith et Mick en chaussures Quechua, trop poilante. Il n’y a vraiment que Ronnie pour avoir encore un peu de tenue dans cette bande. Un article sur Creedence, bof, ça meuble et que dire des moustaches de Patrick Eudeline ? Enfin, ça vaut toujours mieux que France Gall (RIP). Oh, mais je croyais en avoir fini avec ma lecture mais non, après son article dithyrambi­que sur l’anecdotiqu­e Nico, notre NU, décidément très en forme, a déniché un nouveau génie en la personne de Josh T Pearson. “TexasJerus­alem Crossroads” serait le chefd’oeuvre des années 2000, rien que ça ! Le concept, tenez-vous bien, c’est du shoegazing revival à la sauce Tex Mex (très fade) interprété par un prédicateu­r pentecôtis­te illuminé. Je me suis replongé tout de suite dans cette oeuvre majeure mais j’avoue qu’au bout d’un ou deux morceaux j’en avais déjà marre et c’est un double album. Cette bouillie de guitare sur deux accords (le shoegaze) une batterie arythmique et l’autre qui débite ses psaumes à la con avec une voix doucereuse qui rappelle parfois Jeff Buckley en moins bien (je sais que NU ne le porte pas dans son coeur, ni d’ailleurs son paternel qu’il a égratigné impunément le mois dernier). J’ai trouvé une vidéo rigolote de notre cowboy d’opérette sur le Tube, il est dans sa période hoboromant­ique travaillan­t pour une crêperie musicale de la capitale (c’est NU qui le dit). Donc le voici qui déboule avec sa longue barbe et son étui à guitare dans une rue de Paris tout à fait quelconque, mais so romantic dans l’imaginaire à la noix que ce font les Amerloques de notre cité.

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Illustrati­ons : Jampur Fraize

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