Rock & Folk

Ça vaut toujours mieux que France Gall

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Il commence à jouer une de ses chansons pleurnicha­rdes à la “beauté-agonisante” en essayant de déambuler au milieu de la route mais la camionnett­e du plombier est garée sur le trottoir et la rue est à sens unique. Il se range avec précaution sur le trottoir pour laisser passer quelques voitures de bobos qui se demandent qui est ce nouveau clochard qui fréquente le quartier, croise des enfants en survêt’ Adidas qui ne lui prêtent aucune attention (c’est qui ce bouffon !) puis, entre deux vols de pigeons trop beaux, prenant son courage à deux mains, il se plante de dos devant une Opel Corsa pilotée par une dame avec une boîte de Kleenex sur le tableau de bord qui nous rappelle que ce doit être l’hiver puisque notre Jésus de noir vêtu porte des mitaines en cuir. Heureuseme­nt que ce n’était pas le camion des éboueurs ou un livreur de TNT. Alors, après ça, je peux vous dire que mon opinion était faite sur le gugusse, et dire qu’on veut le comparer à Jeffrey Lee Pierce ou à Nick Cave avec les six règles qu’il s’est imposées pour composer son dernier album avec des “Straight” dans tous les morceaux. (Mais ça veut dire quoi ces conneries ?). C’était déjà louche pour un Texan d’adorer les Cure et les Smiths après avoir commencé par Black Flag, mais maintenant il n’écoute plus que de la country millésimée. La musique country serait l’équivalent du punk pendant la Grande Dépression. Ah la bonne blague ! La seule musique qu’il a oubliée d’écouter c’est le blues et voilà ce qui le différenci­e définitive­ment de Jeffrey Lee Pierce et de Nick Cave. Dommage pour NU qui pensait avoir dégoté une nouvelle merveille avec son concept de rock chrétien, sa panoplie de cowboy, sa coupe à la Chris Waddle et sa moustache à la Clark Gable mais fallait pas dire du mal de Tim Buckley car après (le jour du châtiment céleste...) on paye la note. LE DUKE

Mal au dos carré

Quand R&F est passé du cahier agrafé à la reliure collée, certains se sont extasié dans le courrier des lecteurs. Pas moi. J’ai fermé l’orifice qui me sert à ingurgiter les aliments. Et j’ai rongé mon frein. Mas là, je ne peux plus : Dans un même numéro, voir Iggy Pop et Marianne Faithfull, transformé­s en cyclopes parce que leurs pifs respectifs se sont retrouvés en plein dans la pliure, ça ne va plus ! JEROME DUTU

Au pub

Feelgood/ Stones. Sidéré ! La dernière fois que l’on a vu Dr Feelgood et les Rolling Stones côte à côte sur une couverture de Rock&Folk, ça devait être en 1976/ 1977. Merci monsieur Le Touzet pour un très bel article sur le Doc, Wilko et Canvey Island. Respect. PATRICK HIGGINS

Calmos !

Réponse à la question : “Ai-jel’air bête?” Oui, définitive­ment oui ! Je rigole et je ne suis pas le seul, lorsque je lis ses propos : “j’ai trouvé ma voie sur le tard. Ça aurait été bien si j’ avais commencé à 15 ans ”... propos tenus par des milliers de rockers en herbe ! Le discours est toujours le même, mais la musique ne change pas ! Toujours la même merde ressassée depuis des lustres par des apprentis friqués ou pauvres qui, ne sachant quoi faire de leurs vies, s’improvisen­t musiciens pour ne pas travailler ! Alors oui, monsieur Albert Hammond Jr, vous êtes à l’aise dans votre rôle de guitariste d’un groupe qui n’a rien révolution­né, ni dans la musique, ni dans la vie courante de monsieur tout-le-monde ! Adoré pour un premier album d’un nouveau groupe (trop largement) encensé par Rock&Folk en France ; la suite s’avéra désastreus­e, pour ne pas dire nulle ! Aucun des disques suivants n’apporta sa pierre à la grande histoire du rock’n’roll, si ce n’est comme chez beaucoup de groupes, la divergence d’esprit entre son chanteur et ses musiciens, tels Guns N’Roses et consorts ! Alors continuez de gratter doucetteme­nt dans votre coin et n’importunez pas le monde avec votre musique à deux balles ! ALAIN GILET

Son et lumière

Cher magazine, je me permets de vous adresser cette missive pour vous signaler avec un peu de retard que, dans mon firmament personnel, brille désormais une nouvelle étoile, ou d’un éclat nouveau. En effet, suite à la page consacrée aux disques de The Sound dans la rubrique rééditions du numéro 610 de votre auguste revue, je peux affirmer que Nicolas Ungemuth fait partie des lumières de notre époque bien obscure. Un véritable phare dans la nuit de l’hyper informatio­n qui bien souvent oublie l’essentiel. The Sound et Adrien Borland furent un groupe et un artiste extrêmemen­t importants pour un nombre très restreint de personnes — à l’exception, curieuseme­nt, des Pays-Bas où les deux font l’objet d’un véritable culte toujours aussi vivace, avec tribute bands et soirées spéciales — dont je fais partie. Gloire lui soit rendue, même si l’adage “quiaime bien,châtiebien” m’oblige à lui rappeler que le groupe américain des années 1960 qui a signé l’immortel “It’s Cold Outside” n’est pas The Outsiders mais The Choir, autre formation originaire de l’Ohio. Les Outsiders, c’est “Time Won’t Let Me” et dans une moindre mesure “I’m Not Trying To Hurt You”. Voilà. Que cela soit dit et bien dit. Très cordialeme­nt. ROBERT AMISH

Ecrivez à Rock&Folk, 12 rue Mozart 92587 Clichy cedex ou par courriel à rock&folk@editions-lariviere.com Chaque publié reçoit un CD

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