Rock & Folk

PETULANT CLARK

GENE CLARK EN 10 CHANSONS Trop productif, Clark ne savait quelles chansons ou versions retenir. Notre coup de pouce.

- BENOIT SABATIER

01 “The Radio Song” (1968)

Sur “The Fantastic Expedition Of Dillard & Clark”, un album fantastiqu­e — le génie mélodique des Beatles saupoudré d’influences bluegrass. Clavecin et banjo, un sommet d’americana.

02 “Echoes” (1967)

Sur “Gene Clark With The Gosdin Brothers” — personne n’a compris ce titre, les frères Gosdin n’étant que de simples vocalistes. Producteur­s : Gary Usher et Larry Marks. Son manager découvre “Echoes” à la fin d’une bande démo, c’est lui qui demande à Leon Russell (qui va former Asylum Choir) d’ajouter cette incroyable orchestrat­ion. Gene veut enregistre­r son “Rubber Soul”, il engendre un “Forever Changes” folk-rock et baroque.

03 “Eight Miles High” (1966)

Entre deux dates, dans l’avion, Gene demande à Jim à quelle altitude ils volent. Réponse :

environ sept miles. Gene trouve que huit, c’est plus cool — comme “Eight Days A Week”. Il écrit la chanson, Crosby et McGuinn ajoutant des touches de Coltrane et Shankar. Le premier grand morceau psyché.

04 “No Other” (1974)

Sur “No Other”, qui contient plein d’autres sommets : “Strength Of Strings”, “Lady Of The North”, “Life’s Greatest Fool”, “Some Misunderst­anding”... Clark ne se contente plus de folk et de country, il recrute deux joueurs de synthé et invente un prog-americana mâtiné de funk mystique. On dirait Tim Buckley produit par David Axelrod ! Son frère a fait graver ces deux mots sur la tombe de Gene : “No Other”.

05 “I Feel A Whole Lot Better” (1965)

Face B du deuxième single des Byrds, “All I Really Want To Do”. McGuinn et sa Rickenback­er 12 cordes font des merveilles. Reprise de Tom Petty en 1989 (un hit), mais aussi des Flamin’ Groovies, The Three O’Clock et Dinosaur Jr.

06 “Why Not Your Baby” (1969)

Single calé entre les deux albums de Dillard & Clark. Le dernier grand morceau pop de Clark, avant qu’il ne fricote avec l’horrible troupeau singer-songwriter (James Taylor, Jackson Browne et leurs pleurniche­ries acoustique­s).

07 “One In A Hundred” (1970)

Clark envoie le morceau à chacun des Byrds pour qu’ils y collent leurs instrument­s. Finalement, il le réenregist­re avec d’autres, d’abord pour “White Light” (interpréta­tion largement inférieure), puis pour “Roadmaster” (presque au même niveau).

08 “Changing Heart” (1973)

Sur l’album de la réunion, “Byrds”. L’autre compo de Clark, “Full Circle” : également excellente.

09 “The World Turns All Around Her” (1965)

Sur “Turn! Turn! Turn!”. Dès le deuxième album des Byrds, Clark peine à caser ses compos. Non retenue : “The Day Walk”, pourtant largement meilleure que le morceau signé par Crosby.

10 “Tried So Hard” (1967)

Sur “Gene Clark With The Gosdin Brothers”. Aussi admirable, “So You Say You Lost Your Baby”, plus tout l’album. C’est son premier solo, le prolifique songwriter hésite, ne sait quels morceaux sélectionn­er. Il ne retient pas la session avec Usher et Boettcher (“Only Colombe” et “The French Girl”, splendides), pas plus que celle avec Hugh Masekela et Leon Russell (“Back Street Mirror”, “Yesterday, Am I Right”, splendides), ni le boulot avec Van Dyke Parks. L’album qui sort aujourd’hui, “Gene Clark Sings For You”, regroupe des rebuts de cette époque — dont les beaux “That’s Alright By Me” et “Doctor Doctor”.

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