Rock & Folk

Charles Bradley

“Black Velvet”

- DUNHAM/DAPTONE VINCENT HANON

Pourquoi le monde est-il aussi cruel avec ceux qui montrent la lumière pour en faire un endroit meilleur ? Amy Winehouse, en 2011, puis Sharon Jones cinq ans après et, maintenant, Charles Bradley... Le soulman et showman qui donnait tout à chaque prestation s’est éteint en septembre 2017, à 68 ans, d’un cancer de l’estomac, et nous a laissés avec un trou béant au coeur. Désormais, sa voix et son esprit nous accompagne­nt dès qu’on murmure son nom. Celui sous lequel il officiait en tant qu’imitateur de James Brown, avant les années de gloire, et une magnifique pochette, que “Black Velvet” a été compilé par les plus proches membres de sa famille, ses amis et son producteur attitré Tommy Brenneck de Menahan Street Band. Le quatrième album de celui qu’on surnommai taus sith es creamingea­g le ofsoul, inoubliabl­e interprète de “The World (Is Going Up In Flames)”, célèbre sa vie et son legs. Le groupe est au top sur “Can’t Fight The Feeling”, simple enregistré en 2007 et alors écarté pour d’obscures raisons, lequel ouvre l’ultime bal plus de dix ans plus tard. Sa version torride de “Heart Of Gold”, mythique chanson de Neil Young déjà présente sur son premier album, réapparaît ici, avec son groove titanesque et la bénédictio­n de cet amour qui tranchait tant dans un monde si froid. “Luv Jones” ou “I Feel A Change” se révèlent, comme d’autres classiques, à ajouter au répertoire déjà riche en hits du défunt interprète. “Black Velvet” fait vibrer l’âme et, grâce à sa musique éternelle, cette légende de la soul moderne n’est pas prête de s’éteindre.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France