Mélodies Nilsson
Hors des clous, des trois premiers disques et des deux Schmilssonn, petite promenade dans les recoins moins connus de la discographie Nilsson.
“The Cast And Crew” (“Skidoo”, bande originale, 1968) Certains peuvent réciter l’annuaire, Nilsson pouvait chanter un générique de (mauvais) film et le transformer en pure mélodie. Sur la même BO, écouter aussi la gracieuse “I Will Take You There”, orchestrée par le complice de la première époque, George Tipton.
“Poli High”
(“The Point”, 1970)
Le texte : les règles d’une compétition sportive qu’Oblio, le garçon qui n’a pas de point sur la tête, doit gagner pour ne pas être banni. Il perd, mais la musique pour enfants y gagne un bijou de swingin’ pop.
“Love Story” (“Nilsson Sings Newman”, 1971) Imparable : juste le piano de Randy (encore inconnu) et la voix gracile de Nilsson, pure et souple comme une clarinette.
“Isolation” (“Nilsson Sessions 1971-1974”, 2013) Nilsson / Lennon, c’est des baffes aux serveuses du Troubadour, c’est la production baveuse de “Pussy Cats”, mais c’est aussi cette version tuante de l’un des sommets solo de Mr Ono.
“Daybreak” (“Son Of Dracula”, bande originale, 1974) Le film “Son Of Dracula” est un désastre, mais ce titre, une preuve fracassante et fracassée des fulgurances improvisées de Nilsson. Deux Beatles (George et Ringo) font du bruit dessus.
“Over The Rainbow” (“A Touch More Schmilsson In The Night”, 1988)
Une rareté magique issue des sessions de
“A Little Touch Of Schmilsson In The Night” (1973), album de roucoulades du Great American Songbook captées in-extremis avant que la voix ne soit portée disparue.
“It’s A Jungle Out There” (“Duit On Mon Dei”, 1975)
Pendant que Harry remplit les verres, Van Dyke Parks conduit la séance, tel un Phil Spector calypso. Deux batteries, trois ou quatre guitares R&B, des sax et, forcément, des marimbas. Son énorme, groove dément.
“(Thursday) Here’s Why I Didn’t Go To Work Today” (“Sandman”, 1976) Il est fatigué, Harry, comme ses cordes vocales. Alors il explique à Tom Waits comment on chante des ballades jazz à 5 h 00 du mat’ quand on a bu quelques coups de trop.
“Goin’ Down”
(“Knnillssonn”, 1977)
Oui, “All I Think About Is You” et “Perfect Day” sont les chefs-d’oeuvre du disque. Mais le délice caché, avec sifflotement et yodel (autre spécialité), le voici, comme si Harry était encore un pimpant jeune homme. D’ailleurs, il n’a que 35 ans.
“Din’ We” (“Popeye”, bande originale, 2017) Pas utilisée dans le film (1980), mais présente sur la BO ressortie récemment, on dirait une démo solo du Brian Wilson des années valium. Las, beau, insomniaque, somptueux. LH