The Murder Capital
HUMAN SEASON/ WARNER
Dernière petite merveille post-punk en date, The Murder Capital, de Dublin, a mis le feu à toutes les scènes sur lesquelles il a posé les pieds depuis sa récente formation. A l’instar des deux premiers singles jusqu’alors uniquement disponibles sur des plateformes de téléchargement, ce premier album enregistré à Londres est produit par le célèbre Flood. Dès le premier titre, “For Everything”, long de plus de cinq minutes, le groupe de James McGovern fait étalage de son sens de la composition. Sur ces accords distordus, le quintette revendique des racines solidement ancrées chez Joy Division et Echo And The Bunnymen. Animé par une flamme qui lui appartient, The Murder Capital a parfaitement digéré ces influences pour en faire quelque chose de plus radical encore. La rythmique s’apparente à un mur infranchissable, comme sur “More Is Less”, se fait plus tribale sur “Green And Blue”, mais le fil conducteur reste toujours la voix de McGovern qui n’a pas son pareil pour créer un climat anxiogène tout au long de l’album avec sa façon d’alterner le chant et le parlé-chanté. Il est aussi possible de déceler ici un peu d’humour grinçant à l’écoute de “How The Streets Adore Me Now”. “When I Have Fears” est très surprenant pour une raison : on pouvait le percevoir comme une capsule spatiotemporelle réalisée par des nostalgiques d’une époque révolue, il n’en est rien ; cet album est totalement d’aujourd’hui.
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GEANT VERT