Oui, les extraterrestres existent
Apollo 11
On le sait, il y a cinquante ans, l’homme posait pour la première fois ses moon boots sur la Lune. Un anniversaire célébré à coups de milliers d’articles et de dizaines de reportages télé, jusqu’aux plus absurdes (voir cette légende urbaine tenace affirmant que l’expédition lunaire aurait été truquée et reconstituée en studio !). Mais alors, quel intérêt d’aller voir cet énième documentaire sobrement intitulé “Apollo 11” ? Juste parce que son réalisateur, Todd Douglas Miller, a reconstitué à partir de 11 000 heures de rushes audio et d’images en 70 mm nettoyées, l’aventure lunaire comme si on y était, entraînement, décollage, voyage, alunissage et retour sur Terre compris. Histoire d’exciter les sens de tout le monde, “Apollo 11” ne sera diffusé qu’à des horaires précis et sur seulement cinq jours dans près d’une centaine de salles Pathé à travers la France. Histoire de nous immerger encore davantage dans ce qui tient presque d’une expérience sensorielle (voire mystique). Comme si on revivait cette grande aventure en direct qui, avec le recul — et dans la mesure où la Lune n’a plus été foulée par l’humain depuis des décennies — tient presque aujourd’hui... de la science-fiction (en salles du 4 au 8 septembre).
Music Of My Life
Peut-on trouver un sens à sa vie en écoutant un chanteur ? A priori oui, s’il ne s’agit pas de Calogero ou de Louane. Par contre, quand c’est le Boss, on comprend mieux. Et c’est ce qui arrive à Javed, jeune homme d’origine pakistanaise qui, vivant dans une petite ville anglaise en l’an de grâce 1987, voit son quotidien chamboulé quand un pote lui fait écouter du Bruce Springsteen. Tout de suite, Javed s’identifie aux paroles qui retranscrivent tout ce qu’il ressent :
le racisme de certains de ses pairs à son encontre, ses amours frustrées, un futur incertain et sa famille qui l’étouffe. A tel point que les chansons vont l’aider à s’accomplir. Tiré d’une histoire authentique, “Music Of My Life” repose principalement sur les chansons de Springsteen (dont les mythiques “Dancer In The Dark” et “The Promised Land”) qui mettent le baume au coeur et les sens en éveil du personnage principal, interprété tout en fragilité compassionnelle par l’excellent et méconnu Viveik Kalra (en salles le 11 septembre).
Bob Lazar : Zone 51 Et Soucoupes Volantes
Les aficionados d’ovnis et de petits hommes verts, ceux qui croient mordicus que nous sommes loin d’être les seuls habitants de l’Univers, connaissent tous Bob Lazar. Peut-être la personnalité la plus intrigante du milieu ufologique (qualificatif tiré de UFO, unidentified flying object). Il y a une trentaine d’années, cet ingénieur et scientifique de métier, tentait de convaincre un monde incrédule qu’il avait travaillé dans la mythique zone 51 (immense base militaire secrète américaine, située dans le désert du Nevada)... sur la rétro-ingénierie d’un vaisseau venu de l’espace et récupéré par l’armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale ! Rien que ça. Une affirmation a priori aberrante pour le commun des mortels, mais qui, par les temps qui courent (pas plus tard que le mois dernier, l’armée américaine a enfin reconnu l’existence des ovnis même si on ne sait toujours pas officiellement d’où ils viennent) laisse planer un doute positif sur les dires de Bob Lazar. D’autant que, personnage discret
(il n’avait quasiment plus donné d’interviews depuis des décennies), Lazar, l’air convaincu (et franchement convaincant !) ne change pas un iota à sa vérité. En gros : oui, il a scruté de près un engin venu d’ailleurs et, oui, pour lui les extraterrestres existent bel et bien. Fascinant (en diffusion sur Netflix).