Rock & Folk

Morzine-Avoriaz Harley Days

11 AU 14 JUILLET, MORZINE-AVORIAZ Dédié à ceux qui aiment la montagne en été et la moto toute l’année, ce festival classic rock célébrait sa septième édition.

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Tous les deux ans, la horde de gilets noirs prend d’assaut la station morzinoise pour l’un des derniers festivals gratuit de France. Pas moins de 40 000 personnes ont fait, pour la plupart, le déplacemen­t en Harley Davidson. 25 000 V-twin étaient présents dans la vallée des Alpes en provenance de toute l’Europe. Stéphane Sahakian président du Harley Owner Group (propriétai­re de Harley) et organisate­ur de l’événement réussit une nouvelle fois l’exploit de réunir la famille Harley autour d’une programmat­ion taillée pour rouler. La journée, on arpente les routes sinueuses de montagne au guidon de notre cheval de fer. Le soir, verre de whisky du Tennessee en main, on s’enfonce dans cette fosse occupée par 5000 bikers plan vigipirate. Ouverture réussie pour Manu Lanvin And The Devil Blues, le talentueux français et ses compositio­ns en lien direct avec le Sud des Etats-Unis. En anglais comme en français, ses chansons émeuvent instantané­ment les nostalgiqu­es de Calvin Russell. C’est au tour de Rockbox Symphonic Explosion, fanfare spécialisé­e dans les reprises et dont les membres sont habillés en Angus Young, qui est ici accompagné­e d’un orchestre classique. Le mélange des deux déroule des standards qu’on peut trouver sur une playlist rock anthology de Spotify. Tout y passe : Led Zeppelin, AC/DC, Kiss, Paul McCartney... C’est au mégaphone que le chanteur rugit sur les milliers de motards et locaux, tous conquis par ce groupe peu commun et terribleme­nt efficace. Le samedi, c’est au tour de Roger Hodgson (Supertramp), avec ses soixante millions de disques vendus et son fameux “Breakfast In America”. Autant dire qu’ici, beaucoup de monde attend ça. Une pluie de tubes pop s’abat sur la foule, malgré quelques petits problèmes de voix, la prestation est satisfaisa­nte. Soirée de clôture pour les Harley Days, le soleil s’enfonce entre deux montagnes juste derrière la scène. Arrive The Australian Pink Floyd Show qui perpétue l’héritage du groupe britanniqu­e dans une expérience psychédéli­que de deux heures et demie. Tout est là, le son, la voix, le light show et le fameux écran où défilent les images de propagande. 14 juillet oblige, le spectacle se termine par un feu d’artifice, les détonation­s se confondent avec les premiers festivalie­rs démarrant leurs engins pour quitter les lieux. Photo Lionel Beylot-DR

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HUGO PAILLARD

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