Lee Scratch Perry
“Rootz Reggae Dub” MVD ENTERTAINMENT
A 83 ans, Lee Scratch Perry est dans une forme créative extraordinaire. “Rootz Reggae Dub” est le troisième album sorti par l’artiste dans une année qui a encore un trimestre à boucler. Paru à l’origine pour le Record Store Day sous la forme d’un double album vinyle, “Roots Reggae Dub” est désormais disponible dans les autres formats. Après le bon accueil réservé il y a quatre mois à l’album “Rainford” produit par Adrian Sherwood, cette nouvelle sortie réalisée par John Palmer (Megawave) offre un résultat quelque peu poussif. Enregistrée à la Jamaïque, dans le Michigan, et largement peaufinée à New York, cette douzaine de chansons s’apparente à un bel assortiment de démos gonflées par les percussions de Larry McDonald, les interventions de The Groovematist et les voix d’un trio de Detroit, Dames Brown. Si les thèmes habituels de l’artiste sont présents (bonne entente intercommunautaire, mal contre bien, après la pluie le beau temps, etc.), la voix du Jamaïcain, posée sur le tempo comme une valise sur un tapis roulant d’aéroport, manque de grâce. Le groove est également défaillant. Comme annoncé dans le titre, l’album est dub et reggae à 100%. Manque simplement cette touche de folie qui caractérise les meilleures productions de Perry. “Punky Reggae Party”, pose question. S’agit-il d’une réponse à la chanson homonyme de Bob Marley ? D’une interprétation avec des paroles et une mélodie différentes ? On ne sait pas ; sauf qu’au bout de dix minutes, on est content quand elle s’arrête. ✪✪