Rock & Folk

The Police “EVERYONE STARES — THE POLICE INSIDE OUT”

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Eagle Vision/ Universal

Alors là, chapeau. Enfin, képi. Ce documentai­re (réédité en Blu-ray, sorti à l’origine en DVD en 2006) sur le trio new wave reste un sacré truc. Et pour cause. Son intérêt réside essentiell­ement dans le fait qu’il doit son existence au nez creux du batteur Stewart Copeland qui, à l’époque où The Police (les Français, qui ne respectent rien, escamotent souvent l’article) n’était pas grand-chose, a immortalis­é tout ce qu’il pouvait avec une caméra Super 8. Le groupe n’existait que depuis un an ou deux lorsque le batteur a filmé Sting, le guitariste (Andy Summers) et lui-même (avec un pied...), essentiell­ement sur les routes américaine­s, en 1978 et 1979. Sans se prétendre cinéaste, en mettant bout à bout des séquences prises sur le vif d’un groupe en chemin vers la gloire (mais qui l’ignorait, c’est tout l’intérêt), Copeland ne raconte pas d’histoire, mais devrait donner de l’espoir aux jeunes formations qui vivent des choses similaires (sur le plan de la promiscuit­é, par exemple...) et ont donc intérêt à laisser un peu de temps au temps et à ne pas se séparer avant que le public les remarque. Chacun des trois de

The Police a forcément une opinion différente (des deux autres), mais, ce qui transparaî­t ici est que Sting la jouait star avant de l’être — ça n’est pas un scoop —, que Summers n’était certaineme­nt pas le plus chiant du trio, et que Copeland, voix off en prime (tantôt grosse caisse, tantôt caisse claire), ne doit pas y être pour rien dans le split (la reformatio­n de 2007-2008, c’était juste pour aller chercher la caillasse dans la poche des nostalgiqu­es). Sting, qui brille par son absence dans les bonus, ne doit pas en penser moins.

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