Rock & Folk

15 utopies power pop

- Par Nicolas Ungemuth

La power pop n’a pas seulement été exécutée par ceux qui ont contribué à en poser les fondations.La preuve par 15 titres avec des refrains susceptibl­es de causer les pires insomnies...

The Raspberrie­s

“Go All The Way” (1972)

Le machin commence avec un riff hard rock digne d’AC/DC puis semble revisiter les disques sixties de Roy Orbison. Un ovni authentiqu­e à la mélodie surprenant­e. Les plus sérieux concurrent­s des Rubinoos, avec Eric Carmen en personne aux partitions.

Big Star

“September Gurls” (1973)

Décrire Big Star comme un groupe pop relève de l’idiotie suprême, mais il arrivait à la formation d’Alex Chilton et de Chris Bell de montrer son talent pour un genre qu’habituelle­ment, elle méprisait. Le son de la Stratocast­er, les choeurs, tout est immense (belle reprise des Bangles également).

Flamin’ Groovies

“Shake Some Action” (1976)

Les Groovies n’ont sans doute jamais pensé jouer de la power pop, mais leur vision rétrograde et mélodique ne pouvait qu’aller dans le sens de ce qui allait exploser trois ans plus tard. Songwritin­g exceptionn­el, production magistrale de Dave Edmunds. Magique.

Cheap Trick

“Southern Girls” (1977)

Plus connu pour donner dans une sorte de hard rock mélodique, il arrivait régulièrem­ent à Cheap Trick de faire des incursions en plein territoire pop. “Southern Girls” en est l’exemple parfait. Avec du piano à deux doigts, une voix grandiose et une mélodie implacable, c’est jouissif. Et, lorsqu’arrive le refrain,

“Ooh, baby needs some brand new shoes”, c’est encore l’orgasme sonore. Impossible de ne pas le fredonner pendant une bonne semaine.

Wreckless Eric

“Whole Wide World” (1977)

Comme disait Lou Reed, deux accords, c’est déjà bien. Trois, ça devient limite du jazz. Le Britanniqu­e Wreckless Eric, poulain de l’écurie Stiff, a choisi la première option pour signer cette beauté (joliment reprise par nos Dogs nationaux quelques années plus tard). Classique...

Tom Petty

“American Girl” (1977)

On peut ne pas être fanatique du blond chevalin, mais ce pur moment d’enchanteme­nt gravé en pleine année punk ne fait pas de quartier : personne ne peut résister.

Shoes “Okay” (version single, 1978)

Dans la ligue des champions, les Shoes donnaient sans doute la version la plus retenue du genre power pop, sachant perforer leurs splendeurs de silences bienvenus. Un sommet.

Blondie

“Dreaming” (1979)

Entre un morceau disco et un autre protorap, Blondie pouvait sortir des féeries comme celle-ci : Clem Burke est à son plus keithmooni­en, Debbie est ahurissant­e. “Fade away and radiate”. Illuminati­on.

Paul Collins Beat

“Rock ’N Roll Girls” (1979)

Sorti en pleine épiphanie power pop, le single de Paul Collins, ancien lieutenant de Peter Case chez les Nerves, sort une férocité entre Ramones et Beach Boys. Logique et imparable.

The Rubinoos

“Rendezvous” (1979)

Les Rubinoos imaginent qu’ils sont signés chez Spector et lâchent cette somptuosit­é jingle jangle, comme si le temps s’était arrêté en 1962. Perfection terminale. Les choeurs, comme toujours chez eux, sont à pleurer.

The Rubinoos

“I Wanna Be Your Boyfriend” (1979)

Un mètre étalon de la power pop. Mélodie irrésistib­le, parvenant à détourner le refrain de “Get Off Of My Cloud” des Rolling Stones avec un talent agaçant.

Shoes

“Too Late” (1979)

Les Shoes se font encore plus minimalist­es qu’auparavant, ralentisse­nt le tempo et sortent ce truc parfait entre new wave et power pop. Les choeurs sont à pleurer, la mélodie est infernale.

20/20

“Yellow Pills” (1979)

La power pop se dote de synthés et sonne presque comme les Cars. Cette sucrerie s’écoute néanmoins sans rancune, pour son aspect légèrement psychédéli­que. Comme du pré-Paisley Undergroun­d avec des gadgets typiques de l’époque, début des années 80 oblige.

The Plimsouls

“Now” (1981)

Plus rock’n’roll que pop, les Plimsouls ont néanmoins explosé le genre le temps de quatre ou cinq titres fondamenta­ux, dont celui-ci, qui sonne comme s’il avait toujours existé. Quel meilleur compliment ?

The Bangles

“Going Down To Liverpool” (1984)

Figurant sur le premier et meilleur album des Bangles, ce bonbon signé Kimberley Rew (ex-Soft Boys au côté de Robyn Hitchcock) ne cesse de hanter ceux qui ont vu les filles sur scène à la bonne époque.

“I’m going down to Liverpool to do nothing, all the days of my life”. Un bon programme...

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Paul Collins Beat
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The Plimsouls

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