Luke Elliot
“The Big Wind” IMPRESS
A force de rencontrer un beau succès
d’estime à chacun de ses passages en Scandinavie, le natif du New Jersey a fini par y rencontrer sa femme. A l’écoute de l’album, cette nouveauté semble avoir apporté un peu de stabilité au globe-trotter en lui fournissant un domicile pour composer ailleurs que sur la banquette arrière d’une Cadillac noire. Enregistré au studio Athletic Sound d’Halden, une petite ville de Norvège à la frontière suédoise, “The Big Wind” est entièrement réalisé par une équipe de musiciens des deux pays ; dont le virtuose en instruments à cordes Bebe Risenfors. Dès la première écoute, les arrangements proposés restent dans la ligne du précédent album, “Dressed For The Occasion”, tout en développant quelques nuances de noir supplémentaires aussi inattendues que bien vues. Galerie de chansons impressionnistes projetées sur les murs d’un cinéma de quartier, ce disque s’adresse à tous ceux qui aiment les chansons sombres interprétées avec un verre de whisky posé sur le piano. On aimera forcément la touche irlandaise apportée à “Paradise”, la collaboration vocale avec le chanteur norvégien Sivert Høyem sur “Somebody’s Man” ou la brève utilisation d’une boîte à rythmes, en hommage au hip-hop new-yorkais, sur l’intro de “All On Board”. Inspirée par le poème “The Night Of The Big Wind” qui relate la tempête qui ravagea l’Irlande en 1839, la chanson qui donne son titre à l’album ravivera les souvenirs de tous les fans des Stranglers, période “North Winds”. Il ne reste plus qu’à souhaiter que tous ces différents vents poussent enfin l’artiste en direction du succès qu’il mérite. ✪✪✪
GEANT VERT