Las Kellies
“Suck This Tangerine” FIRE
En 2016, le groupe de filles de
Buenos Aires avait épaté son monde avec son cinquième album, “Friends & Lovers”. Afin de mieux situer la musique de Las Kellies, on dira que les Argentines s’inspirent du meilleur de l’héritage légué par la new wave américano-anglaise des années 80. Pour s’en convaincre, il suffit de se laisser porter par ce véritable tapis de basses vrombissantes sur lequel viennent joyeusement s’entrechoquer percussions tribales et grands accords de guitares fuzzy. Signature des Las Kellies en concert, la recette de ce cocktail est sans cesse renouvelée grâce à d’incessants changements de bassistes depuis la création du groupe en 2005. La quatrième, Sofi Kelly, ayant rendu son tablier, c’est maintenant la guitariste et chanteuse Ceci Kelly qui se charge des parties de 4-cordes. Réalisés entièrement par cette dernière et la batteuse-percussionniste Silvina Costa, les 11 titres proposés sont tous chantés en anglais, comme sur l’album précédent. C’est un peu dommage car, par le passé, l’approche multilingue (espagnol, français) du groupe apportait à l’ensemble un petit plus, barré et réjouissant. Basé sur une seule ligne de texte, “Closer” est une sorte de dub psyché dansant avec des réminiscences Stranglers (période “The Gospel According To The Meninblack”). C’est aussi surprenant qu’entêtant, comme la plupart des titres proposés, qui plairont sans problème aux abonnés du dancefloor. Les autres reprocheront au disque une trop grande similitude entre les morceaux. A noter : la présence en tant qu’invitée surprise sur “Close Talker” d’une autre ex-bassiste, Betty Kelly, qui n’avait plus joué avec ses consoeurs depuis 2011. ✪✪✪
GEANT VERT