The Dream Syndicate
“The Universe Inside” ANTI-/ PIAS
Ce disque fera plaisir aux fans du
Velvet Underground version “Sister Ray”. Pas de gris-gris psychédélique pour le décorum mais, à l’image de la pochette, du psychédélisme comme au temps où les musiciens partaient à la conquête du ciel en gobant des pilules de Purple Haze ou d’Orange Sunshine. Dream Syndicate, référence au Theatre Of Eternal Music de John Cale, Tony Conrad et La Monte Young, a toujours produit une musique sans concession, ne se souciant ni de la mode du jour, ni des normes commerciales. Troisième album depuis le retour de 2012, “The Universe Inside” est l’exemple même de cette liberté artistique. Il s’ouvre sur le monstrueux “The Regulator”, maelstrom volcanique de vingt minutes au beat métronomique. Certains adoreront, d’autres détesteront ou deviendront fous. Pour cette longue session, en partie improvisée, on retrouve aux côtés du chanteur et guitariste Steve Wynn ses complices habituels : Dennis Duck (batterie), Mark Walton (basse), Chris Cacavas (claviers) et Jason Victor (guitare lead), auxquels se sont joints Stephen McCarthy des Long Ryders (sitar électrique), Marcus Tenney (saxo et trompette) et Johnny Hott (percussions). Les quatre morceaux suivants, dont le plus court dépasse les sept minutes, propagent le même esprit libertaire. “The Longing” et “Apropos Of Nothing” s’orientent vers un rock plus structuré avant de glisser sur un final bruitiste. Avec son beat répétitif, presque funky, ses sons surgis de nulle part et ses riffs de cuivres, la genèse de “Dusting Off The Rust” est à rechercher du côté du krautrock des années 70. “The Slowest Rendition” conclut ce grand album en invitant à un nouveau voyage psychédélique. ✪✪✪✪