The Menzingers Skyway Man
ou du premier disque solo du chanteur, “TheFutureEmbrace”, sorti en 2005. L’échec de ce disque reste peut-être un traumatisme pour le compositeur. Il semble vouloir prouver qu’il aurait tout de même fait un album électronique à l’époque si le groupe ne s’était pas séparé quatre années plus tôt. Les Citrouilles, version électronique, ont un véritable charme entre deux titres de rock violent, mais sur tout un album, elles deviennent franchement indigestes. Avec vingt titres dans cette veine, Billy Corgan réitère l’erreur de son premier album solo, sur lequel il s’était pourtant inventé un son et un nouveau langage à la guitare. Seuls quelques morceaux tirent véritablement ici leur épingle du jeu. “Anno Satana” et “Adrennalynne” restent les plus percutants, avec leur côté mécanique et leur basse electro pop très agressive. On retrouve un chanteur plus naturel sur “Save
Your Tears” et son joli refrain.
Il faudra du temps pour que ce disque soit compris. ✪✪
BRIAG MARUANI
“From Exile”
Si “Hello Exile” marquait, l’année passée, le passage à l’âge adulte des jusque-là éternels adolescents qu’étaient les membres des Menzingers, l’épidémie de Covid-19 semble avoir apporté comme un vieillissement précoce à l’ensemble du groupe. Pour résumer : le combo de Pennsylvanie part promouvoir son album à la fin de l’année 2019 comme n’importe quel groupe sur la route, mais chemin faisant et alors qu’il se trouve en Australie, le confinement à peu près général qui le force à rejoindre leurs pénates. Là, chacun de son côté, les Menzingers découvrent le marasme d’un pays plongé dans l’immobilisme le plus total. Alors que les tenants de la libre entreprise menacent de tout faire sauter, ils se mettent au folk et décident de réenregistrer leur nouvel album sous un angle beaucoup plus, voire trop, réfléchi. Pour faire court, cette nouvelle version de “Hello Exile” n’a pas grand-chose à voir avec l’originale. Tout a été repensé : tempo, durée, tonalités, textes, arrangements, mélodies vocales... Au point que l’écoute des nouveaux titres, toujours réalisés par Will Yip, en alternance avec les versions rock laisse un profond regret dès que les guitares électriques pointent le bout de leur manche. Ajouter du violon du “I Can’t Stop Drinking”
“The World Only Ends When You Die”
Il lance des concepts comme une machine d’entraînement de base-ball envoie des balles pour qu’on puisse s’entraîner et, qui sait, mieux décrire son nouveau disque. “Cosmological country”, “sci-fi gospel blues”, “transcendent americana” ou encore — le meilleur pour la fin — “tragédie lyrique cinematic psych-folk.” Ce que ça veut dire, aucune idée, ou alors ceci : que les catégories habituelles ne sont pas (ou plus) adaptées pour décrire la musique de Skyway Man — James Wallace sur son passeport. Ce disque ne s’inscrit pas dans l’histoire linéaire de la pop mais dans son histoire alternative, presque un univers parallèle. Et si...
Et si, bien calée sur ses bases présixties (blues, country, gospel, swing,