L’histoire d’un plouc américain égaré dans le Londres punk

royal. Une nouvelle masterisation (par l’homme qui s’est chargé de “Dead Man’s Pop”), des démos de 1986 comptant de nombreux inédits comme le merveilleux “Birthday Gal” (déjà inclus sur la réédition de 2008), datant de 1986 avec Bob Stinson encore présent, d’autres encore sans lui, un “rough mix” de l’album avec un sequencing différent et plusieurs outtakes. Pour les amateurs, ce ne sera pas la révélation de “Dead Man’s Pop”, mais certains n’hésiteront pas à se ruer là-dessus.

Dylan et Roger McGuinn — a décidé peu avant 1994 de refaire un album en solo, mais sans Lynne, remplacé désormais par Rick Rubin. Riche idée. Rubin a choisi de tout dégraisser et de ne laisser que le strict minimum. Paradoxalement, le producteur de Slayer comprend tout à l’espace, au silence et à la respiration de la musique. Moins, c’est plus. Coïncidence idéale, c’est aussi à ce moment que le blond s’est mis à écrire certaines de ses plus grandes chansons, par dizaines. Beaucoup ont donc été écartées de l’album final, et se retrouvent réunies sur cette édition Deluxe de quatre CD (l’album, les inédits, des démos et quatorze chansons live tirées du même disque)... L’ensemble va rendre fou l’intégralité de ses fans. Petty a toujours été un excellent parolier. On se souvient de “Southern Accents”, “American Girl” ou “Kings Road” (tirée de “Hard Promises”), qui raconte l’histoire d’un plouc américain égaré dans le Londres punk, avec cette phrase mythique : “Well they took me out on the old Kings Road, I didn’t know which way to go, there was people all around wearin’ funny clothes, some boys, some girls, some I don’t know.”

Il est du même niveau sur cet album, introspectif sur l’impeccable “You Don’t Know How It Feels”, sarcastique sur “It’s Good To Be King”, touchant sur “Crawling Back To You”, rockeur à nouveau crédible sur “You Wreck Me”, beatlesien à tendance Harrison sur “Only A Broken Heart”, proche de