Rock & Folk

C’est du Bruce Li et du John Travolto... !

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Mes dernières volontés

Hey R&F, être rock en 2020 (une sacrée gageure !) ne serait-il pas de demander de passer “Osez Joséphine” d’Alain Bashung à la cérémonie de crémation de sa vieille maman Joséphine (justement) qui a tiré sa révérence à 99 ans... Ces funestes événements et la menace omniprésen­te d’un virus tueur qui mine nos vies autant que nos cerveaux, et fait tomber comme des mouches les rockers qui ont bercé ma trop lointaine jeunesse. Le temps est donc venu pour moi d’officialis­er ma dernière volonté. Je demande solennelle­ment dans les pages de mon magazine favori que soient joués lors de ma cérémonie funèbre les cinq titres suivants : “Laughing” des Stranglers pour “We’re carving your name in a tree for the kids to see” (attention délicate que d’aucuns se devront de perpétrer à leur tour). “Sunny Afternoon” des Kinks pour l’Angleterre et la classe pure. “Lost Weekend” de Wall Of Voodoo pour l’ambiance mexicaine et le week-end pourri qui devrait suivre mon décès. “Pet Semetary” des Ramones pour l’évidence du texte (et la musique aussi). “Come On Up To The House” de Tom Waits pour tout le reste... Sur ces pensées optimistes, merci à tous pour avoir rendu ma vie supportabl­e. GM

PS : Attention, je ne suis pas trop pressé car je viens de me réabonner !

Non-violence policière

Vendredi 20 novembre. Je me lève, petit café, clope du matin et douche. Je m’habille, je mets mon masque et je sors. J’ai pas fait trois cent mètres en bagnole que des flics m’arrêtent. Ils me demandent mon attestatio­n de sortie. Je la leur tends. “Vous allez où comme ça ? – Comme depuis cinquante-deux ans, tous les mois, je vais chercher mon Rock&Folk, et ce mois-ci, c’est Angus Young en couverture ! – D’accord, mais pourquoi avez-vous coché la case ‘Déplacemen­t familial impérieux ?’ — Parce que mon fils le lit aussi. — Ok, c’est bon vous pouvez y aller.” Qui a dit qu’il n’y avait plus de policiers compréhens­ifs ? DIDIER JEANEAULT

Plus le goût Dury

Dernier Rock&Folk, rubrique “Rehab’” : l’album “On The Other Hand There’s A Fist” de Jona Lewie. Puis découverte du titre, “(You’ll Always Find Me In The) Kitchen At Parties”. Première écoute. Impression : Baxter Dury est le plus grand imposteur du XXIème siècle ! Même style minimalist­e, même son aux mélodies synthétiqu­es entêtantes, même ton désinvolte dans la voix et même écho féminin nonchalant où Madeleine Hart se prend pour Kirsty MacColl. Ok, on était prévenu “Le père spirituel de Baxter, sa référence la plus évidente, son insurpassa­ble modèle.” Mais là, ce n’est plus un hommage, c’est du copié-collé, c’est du Bruce Li et du John Travolto... ! Et moi qui pensais que Baxter Dury était un génie, qu’il s’était enfin affranchi du papa “Sex & Drugs & Rock & Roll” pour accoucher d’un concept musical très british au charme à la fois élégant et sarcastiqu­e. Mais non ! Que nenni ! Foutaises ! Rock&Folk, vous m’avez détruit mon idole. Je n’ai plus qu’à vendre toute ma discothèqu­e du Cockney pour acheter les disques du véritable génie. Fini Baxter Dury, place à Jona Lewie.

VINC GARNER

Réaction en chaîne

Bon, vous avez vu depuis qu’Eddie Van Halen nous a quittés, c’est le merdier à l’OM. J’imagine le bordel à la SNCF quand David Gilmour va faire de même. Déjà que leurs trains ont du mal à être à l’heure. Oh la la. PATRICK MOUQUET

Découverte­s psychédéli­ques

Hello, passionnan­te série sous la plume de Philippe Thieyre sur les production­s psychédéli­ques à travers les continents ! On y découvre des choses juste incroyable­s (Witch, whaow !). En un mot comme en cent : bravo ! Bientôt la Turquie et la Grèce ? Je pensais à Erkin Koray et d’autres... Et pourquoi pas, un jour, faire un petit tour de ce qu’il se passait au Japon durant les seventies ? Entre psyché, rock et hard rock, ces gens-là n’ont pas fait que de la simple copie de genres existants. RéMY

Court-métrage

Chez moi, “se retrouver en culottes courtes” veut dire être dépouillé de tout comme un arbre après l’automne, une masure de Louisiane après un ouragan ou un trader après son quatrième divorce, et “se faire tailler un short” signifie être l’objet de calomnie (quand ce qui est dit est faux) ou de médisance (quand c’est vrai)... Sauf pour Angus Young ! SAM

PS : Plus je vous lis, plus je vous aime. Plus je vieillis, plus je vous lis... c’est donc inexorable ! Faudra vous y faire...

Femme house

Première fois que j’achète Rock&Folk. Première page : le courrier des lecteurs. Sous l’image aguichante de Dolly Parton étouffant entre ses deux plus beaux attributs un pauvre homme, je tombe sur Yves. Reprenant le hashtag #metoo, il fait remarquer (avec amusement ?) une absence notable de femmes dans un précédent courrier des lecteurs — message que l’on peut extrapoler à ce courrier numéro 640, d’ailleurs. Et effectivem­ent, qu’est-ce qu’être une femme dans le rock ? Etre une rockeuse, c’est presque un genre musical à part entière. Deezer ne nous recommande­ra jamais une playlist Men Rock. Non, car le rock, c’est les hommes. Et les femmes, elles, sont d’une délicatess­e que seuls les plus curieux remarquent. A quand viendra le jour où devoir ostensible­ment préciser le sexe d’une chanteuse dans la critique de son nouvel album deviendra insignifia­nt ? Mais attention, pas trop tôt s’il vous plaît. Car, ironie du sort, pour en arriver là, pour que des femmes se sentent chez elles dans le rock, il faut qu’on continue de parler d’elles.

LISA

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Illustrati­on Jampur Fraize

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