Steven Wilson
“HAND. CANNOT. ERASE.” K-SCOPE/ WAGRAM
Ouvert à de multiples projets et à des collaborations très diverses dans des registres allant du metal à l’électronique, à l’ambient et à l’expérimental, Steven Wilson s’était également consacré ces derniers temps à une de ses activités préférées, le remixage en 5.1 Surround Sound, revisitant, notamment, le catalogue de King Crimson. Avec “Hand Cannot Erase”, le quatrième album sous son nom, Wilson retrouve la veine artistique qui a fait de Porcupine Tree une des formations anglaises les plus enthousiasmantes des deux décennies passées, dont il était le leader, le producteur, l’ingénieur du son, le chanteur, le guitariste et le principal compositeur. Le disque est bâti autour d’un thème, celui de la disparition et de l’anonymat au milieu de la fourmilière des grandes villes, et d’une histoire singulière, celle de Joyce Carol Vincent, une jeune femme dont le corps a été découvert chez elle plus de deux ans après sa mort. Steven Wilson y est, entre autres, accompagné par le guitariste Guthrie Govan, la chanteuse israélienne Ninet Tayeb, le bassiste Nick Beggs et le claviériste Adam Holzman, fils de Jac, le fondateur du label Elektra. Des petites merveilles de pop songs mélancoliques telles que “Hand Cannot Erase”, “Perfect Life” ou “Transience” viennent illuminer le sombre parcours de Joyce Carol Vincent. Les morceaux les plus longs, “3 Years Older ”, le magnifique “Routine”, “Home Invasion” et “Ancestral” proposent, eux, de parfaites trames pour des développements instrumentaux et rythmiques transcendant les influences conjuguées de King Crimson, de Can, d’Amon Düül II et de Caravan associées aux sonorités limpides des guitares. Une oeuvre inspirée hors des modes et du temps.