Rock & Folk

“Sex, Drugs & Rock’n’Roll”, ça va cinq minutes

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Sexisme ?

Lee Hazlewood, s’il vivait encore, l’aurait en travers. Il a suffi à Nancy Sinatra de sortir une compilatio­n (superbe, d’ailleurs) sur le label Light In The Attic, pour qu’aussitôt Rock&Folk lui consacre sa couverture du mois dernier. Quant à notre homme, il n’a pas eu droit à cet honneur, malgré douze albums magnifique­ment réédités par ce même label (régulièrem­ent chroniqués, je le concède), auxquels il convient d’ajouter un phénoménal coffret. En somme, vous êtes comme nous... vous préférez les jolies blondes aux petits moustachus ! MEFISTO

Standards du Chick

Chick Corea... J’ai eu le bonheur, dans ma ville de province, d’assister à un de ses concerts. Je me souviens qu’un gars que je connaissai­s était parti avant la fin, m’expliquant que ce musicien devrait “jouer, tout de même, quelques standards”... Je me suis demandé si mon voisin n’avait pas pris ses billets en pensant qu’un artiste avec un nom qu’on peut prendre pour une marque de café allait lui jouer “La Colegiala”... Chick, qui composait des standards, a, lors du rappel, joué “Autumn Leaves”... Le blaireau ne l’a pas entendue... Quel souvenir que ce concert ! Merci de votre article. SAM

Etre rock autrement

Dans le dernier Rock&Folk, Nicolas Ungemuth chronique dans la rubrique Rééditions le premier album des Modern Lovers. Jonathan Richman, rocker atypique dans un milieu qui, pourtant, ne manque pas de personnage­s excentriqu­es. Il faut dire que les rockers qui se revendique­nt anti-drogues (en 1972 !), qui chantent à la gloire des marchands de glaces, ou qui parlent de l’abominable homme des neiges, ce n’est pas commun. Ça change. Parce que “Sex, Drugs & Rock’n’Roll”, ça va cinq minutes. Ou plutôt trois, comme la chanson de Ian Dury. Du vu et revu. Traitez-moi donc de bisounours ou de puritaine, je n’en ai rien à faire. Merci à Jonathan Richman (et à d’autres) d’avoir contribué à montrer qu’il existe d’autres façons d’être rock. Les gens calmes, introverti­s, sensibles, straights comme moi, qui à première vue ne ressemblen­t pas forcément à la musique qu’ils aiment, ont aussi leur place dans l’univers du rock. Et cela sans pour autant être fades, gentillets, mollassons, niais ou même normaux. Toujours est-il que les albums des Modern Lovers sont toujours aussi frais, aussi fun et spontanés plus de quarante ans après. Comme l’a d’ailleurs souligné Ungemuth, le premier album ne ressemble à rien de ce qui est sorti en 1976. Il parle aussi bien à une poignée de jeunes de la fin des années 1970 (dont j’aurais aimé faire partie) qu’à une poignée de jeunes d’aujourd’hui (dont je fais partie). Dans tous les cas, cet album, comme d’autres de la même période, parle à celles et ceux qui ont d’autres façons d’être rock et de concevoir cette musique. La vie de rock star ? Et puis quoi encore ? IMARA

Hypermétro­pe ?

En jetant un regard distrait, mon épouse a cru voir la première dame de France jeune, en couverture du dernier numéro. Ni une, ni deux, j’ai appelé sur-le-champ les urgences ophtalmolo­giques. E T DéCONING PEOPLE

J’achète !

Ras le bol de ce journal que je lis depuis 1973 ! Encore une fois, je me suis fait avoir suite à l’article sur The Fruit Bats que je ne connaissai­s pas ! J’ai écouté et maintenant j’achète ! Et c’est comme ça depuis le début ! Le nombre de groupes que j’ai pu connaître et ensuite acheter ! D’abord les vinyles, puis les CD (à peu près trois mille cinq cents, dont au moins deux mille à cause de ce journal !), donc merci qui ? Merci Rock&Folk... enfin merci, c’est dire vite, car c’est pas les journalist­es qui paient mes achats ! ALAIN GILET

Merci Bernard

Bien que lecteur assidu de longue date (on a exactement le même âge, le journal et moi), cela faisait un bail que je n’étais pas ressorti de la lecture de R&F en me sentant aussi bien, comme si je venais de passer une après-midi avec un vieux pote à discuter musique, découvrir encore de très belles choses qui vont constituer la bande-son excitante des mois qui viennent (dans le désordre : Creepy John Thomas, Fruit Bats, Lulu Van Trapp, Triptides, I Don’t Know How But They Found Me, Still Corners, The Undergroun­d Youth, Rieley & Botman, Modern Lovers, Slim Paul, Gloria, Israel Nash, Birchwood...), à ne pas voir le temps passer, la curiosité attisée en permanence. Bravo à toute l’équipe, et plus particuliè­rement à Thomas E Florin, dont j’adore tous les papiers, grâce à sa prose, documentée, précise, singulière et à son style original et inventif, personnel et affirmé mais sans se mettre en avant par rapport aux artistes dont il parle et dont il met en avant l’humanité... Il arrive à faire un papier étonnant sur Alain Bashung et un autre génial et attachant sur Neil Young, qui m’a d’ailleurs amené à me replonger dans sa production musicale de cette période maudite qu’il dissèque. BERNARD

Népotisme

Cher journal, à quand un article sur mon fils ? CHARLES M

Bébé rocker

Besoin de conseils : voilà j’ai presque quarante ans, un peu plus de vingt ans de rock et presque autant à vous lire et je viens d’être papa pour la première fois ! Bon, c’est magique et tout, mais là, j’ai vraiment la trouille : j’ai peur qu’il n’aime pas le rock ! Je lui passe des vieux standards de rock et de blues, une nouveauté dès que je lui file un bib’ (Beatles, Stones, Queen, Dylan, Berry, Springstee­n, Hendrix, Clash), et aussi des plus récents (Nirvana, Queens Of The Stone Age, White Stripes, Frank Carter, Marilyn Manson...) pour lui faire l’oreille. Mais bon, s’il devient mordu de la soupe actuelle, du R&B immonde rehaussé au vocodeur qui se déverse sur les radios à vous filer une otite... l’un de nous deux devra quitter la maison, c’est sûr ! Et pas certain que sa mère soit de mon côté. Bref, je suis en pleine crise existentie­lle — mais j’adore ! MORGAN

PS : J’avais une enceinte dans la salle d’accoucheme­nt et quand il a arrêté de pleurer pour la première fois au bout de quelques minutes de vie (quel truc incroyable, quand même, la naissance !), il y avait “Enter Sandman” qui résonnait... Peut-être que je n’ai pas à m’en faire !

Bam !

Et “American Girl” de Tom Petty And The Heartbreak­ers ? Un oubli impensable ! JEAN-PIERRE MORISET

La Femme et la flemme

Amusant ce groupe aussi fort en thème qu’il est vide musicaleme­nt et textuellem­ent. Son coup de génie ? Son nom bien sûr. Aussi mauvais soient-ils, qui oserait aujourd’hui taper sur La Femme sans quelques remords #metooesque­s ? Pas moi, et pourtant, c’est pas l’envie qui manque... Merci malgré tout d’entretenir cette petite flemme qui, comme l’a si bien dit Vincent Tannières dans son dernier édito, nous fait rester suffisamme­nt adolescent­s pour aller vers une vieillesse que l’on espère réjouissan­te. JéRôME

Paroles de Mustang

Depuis le temps que vous soutenez ce groupe, j’avais très rapidement jeté une oreille mais finalement jamais fait vraiment attention à eux. Et là, je me suis dit : “Bravo à R&F, un groupe français en Album Du Mois, je vais jeter une deuxième oreille”... Eh oui, effectivem­ent, voilà un groupe très clivant. L’expression “on aime ou on déteste” est assez adaptée, on peut être amené à arrêter l’écoute de l’album au bout de trente secondes... Mais, en lisant l’interview, tout s’est éclairé... On se retrouve devant un discours clair, sans faux-semblants, optimiste mais réaliste, pessimiste mais rempli d’espoir, qui ne cache pas un peu d’aigreur (explicable par leurs galères), c’est-à-dire un discours terribleme­nt humain.

Et ça fait du bien ! Alors, l’écoute de l’album change, les mélodies accrochent l’oreille, après deux écoutes, elles font déjà partie de notre quotidien, et les paroles... les paroles... Quel plaisir d’écouter chaque saynète écrite avec tellement de sincérité ! BRUNO SWINERS

Renaissanc­e

Eudeline, dandy esthète de la descente en fusion. Je renais. HUGUES PANASSIé

Ode à Jean-Claude

Parfaiteme­nt d’accord avec Nicolas Ungemuth, la créativité du sieur Gainsbourg a été stoppée nette, disons après le second album reggae. Je m’accorde à penser que le meilleur reste “Vu De L’Extérieur” (musique, textes et visuels). “Melody Nelson” demeurant un bel objet commun (Gainsbourg, Vannier). A quand un article digne de ce nom dédié à Jean-Claude Vannier dont les albums sont des bijoux absolus (musique, textes) qui n’ont rien à envier au grand Serge ? CHRISTIAN BRESOLIN

Kiwi blues

Grant Haua, ancien deuxième ligne de rugby, souvent considéré comme un poste de brute épaisse. Si, si ! Il cale la mêlée, l’oriente, saute en touche, bataille dans les regroupeme­nts, etc. Bref, le monde des obscurs de l’ovalie, loin de la lumière par rapport aux demis de mêlée, ouvreurs, ailiers, centres, etc. Pas étonnant qu’il se retrouve dans le blues, comme une évidence. “Awa Blues,” voilà un superbe album, une bien belle surprise, encore un Kiwi sur qui il faudra compter, un de plus ! Australeme­nt rock. JACKY SALAMO

Grand Little Bob

Little Bob, notre symbole du rock’n’roll, est comme Alice Cooper : plus il vieillit, plus il est bon ! A soixante-quinze ans, il vient de sortir un disque magnifique que tous ceux qui aiment le rock, le blues et le rhythm’n’blues, doivent écouter d’urgence ! Je l’ai vu trois fois à Toulouse (le soir de la riot), puis à Castres, et plus récemment à Lavaur. Il aime son public et son public l’aime ! Comme Peter Wolf, Elliot Murphy, Southside Johnny ou Johnny Thunders, il fait partie des grands du rock’n’roll et du rhythm’n’blues ! Longue vie à l’immense rocker Little Bob ! BRUNO LABADIE

The résidants

Bonjour cher journal, enfin les résidants des Ehpad sont tous vaccinés ! Ici, à la résidence des Charmilles, nous avons perdu deux fans des Who, un de Black Sabbath, ceux de Keith Richards sont toujours là. YVES

Pas à la hauteur

Ça y est, mon R&F 644 est dans ma boîte aux lettres. Avant d’arracher la cellophane, j’ai le fort pressentim­ent que vous avez mis Little Bob en couv’. Ce serait tellement mérité vu la qualité de son dernier album. Et puis Little Bob, la dernière légende du rock français, c’est autre chose que Johnny, quand même ! J’enlève la cellophane... Raté : Nancy Sinatra. Drôle de choix, mais ma foi, pourquoi pas ? Je vais lire la chronique de “We Need Hope”, critique en demiteinte­s pas à la hauteur de l’album de Little Bob à mon avis, mais enfin, les goûts et les couleurs... Mais par contre... quatre pages consacrées à Daft Punk ! Daft Punk, quoi ! Le groupe qui a pensé que mettre des casques les rendrait intéressan­ts (mais visiblemen­t, ça marche, puisque tout le monde ne parle que de leurs casques...). ! Bref, j’ignore ce qu’est “être rock en 2021”. Par contre, R&F vient de faire une belle démonstrat­ion de ce qu’est “ne pas être rock en 2021”. SEDRYK

Brigitte et Philippe

Mais que diable font Brigitte Macron et Philippe Martinez ensemble, à la page 66 de notre canard préféré, qui n’est pourtant pas enchaîné ! Les chaussures sont faites pour marcher... dans les manifs ! MLK

Neuf lettres

Grâce à Vianney G dans sa chronique de l’album de Mustang, j’ai appris un nouveau mot : taxonomie. Vous auriez dû le placer dès la couverture, je serais resté con moins longtemps ! JAY ELDEE

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Illustrati­on Jampur Fraize
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