Le magasin de Joey
Giclées punk et classiques rock, les meilleures chansons de Joey — un morceau par disque.
01 “Judy Is A Punk”
“Ramones”, 1976 En une minute trente, deux parias rejoignent les terroristes qui ont kidnappé Patty Hearst. Le mot “punk” (argot pour délinquant) est alors inusité. Grâce à Joey, il va définir un mouvement révolutionnaire.
02 “You’re Gonna Kill That Girl”
“Leave Home”, 1977 Version série Z (d’horreur) du “You’re Going To Lose That Girl” des Beatles, inspirée par la relation entre Dee Dee et sa copine strip-teaseuse.
03 “Sheena Is A Punk Rocker”
“Rocket To Russia”, 1977 Joey parachute son personnage de comics préféré, “Sheena, Reine de la Jungle”, en 1977. Que fait-elle ? Obligé : l’héroïne rallie New York et le punk rock.
04 “I Wanna Be Sedated”
“Road To Ruin”, 1978 Joey est coincé dans une chambre d’hôtel à Londres, c’est Noël, il n’a rien d’autre à faire que regarder avec Dee Dee un interminable film de guerre à la télévision, “Les Canons De Navarone”. Sous sédatif, la soirée serait moins cauchemardesque.
05 “Danny Says”
“End Of The Century”, 1980 Détournement de Lou Reed — Candy, Caroline ou Stephanie sont troquées contre Danny (Fields), manager qui les pousse à turbiner comme des forçats. Waits en fera une version pénible, les Ramones reprenant parfaitement le génial “I Don’t Wanna Grow Up” de Tom.
06 “The KKK Took My Baby Away”
“Pleasant Dreams”, 1981 Joey visionnaire : il écrit les paroles de ce chef-d’oeuvre avant que ce nationaliste de Johnny lui barbote sa fiancée.
07 “Everytime I Eat Vegetables It Makes Me Think Of You”
“Subterranean Jungle”, 1983 Légère baisse d’inspiration, malgré des paroles au top : “She had a very bad affair/ With some cat from Hiroshima/ She turned into a head of lettuce/ She eats Thorazine in her farina.”
08 “Daytime Dilemma (Dangers Of Love)”
“Too Tough To Die”, 1984 Baisse d’inspiration, suite. Joey doit demander à son copain Daniel Rey de l’aider. La casse est limitée.
09 “My Brain Is Hanging Upside Down (Bonzo Goes To Bitburg)”
“Animal Boy”, 1986 Quand il veut foutre Johnny en rogne, Joey retrouve les sommets — ici, épaulé par Dee Dee et Jean Beauvoir, il se paye la tête de Ronald Reagan, idole de Johnny : fantastique.
10 “Bye Bye Baby”
“Halfway To Sanity”, 1987 The Jesus And Mary Chain fait maintenant passer les Ramones pour des dinosaures. Joey ne joue pas au jeune, au contraire, ses compos sont de plus en plus rétro. Il chantera celleci en duo avec Ronnie Spector — logique.
11 “Merry Christmas (I Don’t Want To Fight Tonight)”
“Brain Drain”, 1989 Obsédé comme il l’est par Phil Spector, il fallait qu’il fasse sa chanson de Noël : une grande réussite.
12 “Tomorrow She Goes Away”
“Mondo Bizarro”, 1992 Sur le même album, un morceau hilarant : “Cabbies On Crack”. Il y a aussi “Touring”, excellent, sauf que la démo de 1981 était meilleure.
13 “Life’s A Gas”
“¡Adios Amigos!”, 1995 Joey apprend qu’il a un cancer, il va se battre pour s’en sortir et chante “Don’t be sad cause I’ll be there”. Bouleversant.
14 “Searching For Something”
“Don’t Worry About Me”, 2002 Les Strokes viennent de débarquer, ils reprendront plusieurs morceaux des Ramones. “Searching For Something” sonne comme du papy-Strokes — un compliment.
15 “Waiting For That Railroad”
“…Ya Know?”, 2012 Daniel Rey retenait ces démos en otage, Mickey paye la rançon et procède aux overdubs. Il y a aussi “Going Nowhere Fast”, “Party Line” : même mort, Joey chante des compositions déchirantes.