The Orielles

“La Vita Olistica”

Mieux avant, vraiment ? Pendant que certains maugréent sur les réseaux sociaux avec de vieilles rengaines rances, d’autres ouvrent l’avenir en croquant dans le présent. C’est le cas de The Orielles, trio originaire d’Halifax, en Angleterre, un pays où la créativité et l’audace semblent s’être filé rencard (plus qu’en France en tout cas) en ces jours si heureux sur la planète. Réécriture de “Disco Volador”, deuxième album réussi sorti en 2020 et enregistré par la productrice italienne Marta Salogni (Björk, M.I.A., Porridge Radio), “La Vita Olistica” prolonge la vibration ontologique et donne des couleurs aux joues. Conçu comme la bande-son d’un film projeté dans différents festivals et visible sur YouTube, ce deuxième disque et demi disponible chez les disquaires britanniques indé, et le même jour en numérique dans le monde entier, s’ouvre toujours en proposant d’aller danser sur Jupiter. Impossible de rester sur son siège après pareil truc. La suite ne peut qu’encourager à monter dans la fusée en compagnie du trio composé de deux frangines, la chanteuse/ bassiste Esmé Deed et la batteuse Sidonie B Hand-Halford, avec Henry Carlyle Wade à la guitare. Un nouveau membre, un claviériste, a entre-temps rejoint la fratrie qui, de l’exotica electro à l’afro funk, ouvre bien des possibilités. The Orielles se balade ainsi de liane en liane, en flottant sur une musique rêveuse, cotonneuse et sucrée, avec quelques bruits soniques dans l’air ambiant qui explosent en faisant pop. A contre-courant de la couleur mortifère de l’époque, The Orielles fait souffler un agréable vent de fraîcheur sur la piste. ✪✪✪