Rock & Folk

The Dropkick Murphys

“Turn Up That Dial”

- GEANT VERT

Pour ce dixième album, les Bostoniens ont fait ce qu’ils savent le mieux faire : du Dropkick Murphys. A l’instar des Ramones, de Chuck Berry et du CocaCola, ce traditiona­lisme musical rassure les foules qui ont, surtout en ce moment, besoin de s’accrocher à quelque chose d’immuable pour ne pas sombrer dans la dépression. Suite à ses problèmes de santé, Ken Casey abandonne la basse et partage désormais le lead vocal avec Al Barr. Le résultat est forcément encore tonitruant. Le bal s’ouvre avec “Turn Up That Dial”. Dès les premiers accords, c’est un retour salvateur vers 2017, et le dernier album, pour rappeler une époque bénie où les spectateur­s pouvaient se vautrer les uns sur les autres tout en s’envoyant des tonneaux de Guinness. Deux titres plus loin, “Middle Finger” fait penser aux Heartbreak­ers de Johnny Thunders un soir de Saint-Patrick. Le résultat est même assez prenant après quelques écoutes. Parmi les bonnes surprises, “Mick Jones Nicked My Pudding”, une espèce d’hommage foutraque à Clash, bourré de références musicales tout en étant quelque chose de, on peut le dire, assez drôle pour un groupe de Oï celtique. Enfin, si le Titanic était renfloué, il serait assez bien vu d’y jouer “Happy BirthDay MotherFuck­er” et “Good As Gold” sur le pont de la troisième classe, histoire de le couler une seconde fois ! Pour les durs de durs, “Smash Shit Up” est la chanson la plus street punk du lot, avec des chanteurs au summum de leur rugosité vocale. Après un “Chosen Few” qui devrait ravir les amateurs de chants de footballeu­rs, l’album se conclut un peu plus loin par “Wish You Were Here”, une chanson lente en hommage à Woody Barr, le père du chanteur ; et, comme le rappelle le groupe, l’une des nombreuses victimes de la pandémie. ✪✪✪1/2

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