Frank Carter & The Rattlesnakes
“Sticky”
Le Covid ayant plombé le monde des concerts, beaucoup d’artistes ont eu recours à Internet et au homestudio pour survivre pendant le marasme. La planète rock a ainsi vu débarquer tout un tas de featurings plus ou moins réussis. En faisant l’impasse sur le dernier projet de Tom Morello — qui n’aura oublié personne sur sa guest-list, sauf peut-être les Choeurs De L’Armée Rouge, cette solidarité inter-artistes a plutôt été bénéfique pour tous. Ainsi, ce ne sont pas moins de quatre featurings qui parsèment le nouveau Frank Carter et son nid de serpents à sonnettes. Rien que pour ça, les amateurs de gros riffs et de chants aussi mélodiques que rageurs peuvent massacrer leur cochon en porcelaine sans aucun regret. Ce qui frappe à l’écoute du disque, c’est la fusion parfaite entre le street punk original et le meilleur du supportable des goûts du moment. Ainsi, “My Town”, en duo avec Joe Talbot des Idles, est un hit entraînant qui embarque autant d’électronique que de choeurs dignes des Cockney Rejects ; autre duo remarquable, “Off With His Head” clôturera le rayon invités tant les participations de Bobby Gillepsie et Lynks sont au diapason des deux cités plus haut. A l’instar du simple
“Sticky”, les titres qui ne concernent que le quatuor sont d’une lisibilité musicale incroyable. “Rat Race”, “Cupid’s Arrow”, le dévastateur “Take It To The Brink” ou “Cobra Queen” bénéficient d’une ligne basse-batterie simple et efficace qui sert de tapis volant à la guitare et au chant parfait d’un Frank Carter impressionnant. En un mot : encore. JJJJ
GEANT VERT