Rock & Folk

Diana Ross

“Thank You”

- OLIVIER CACHIN

ROSS RECORDS/ DECCA/ UNIVERSAL

Diana Ross fait partie du patrimoine soul/ R&B depuis ses premiers albums sortis chez Motown dans les sixties avec son groupe les Supremes. Pour autant, est-elle une artiste dont on attend autre chose qu’un énième best of ? Lady Di n’étant pas du genre à attendre une réponse à cette question rhétorique, voilà qu’elle sort à soixantedi­x-sept ans un nouvel album studio au titre en forme de testament : “Thank You”. On est dès le premier morceau, celui qui donne son titre à l’album, assez loin de cette disco solaire produite par Nile Rodgers qui lui valut un de ses plus beaux succès solos en 1980 (“Upside Down”, “I’m Coming Out”, etc.). Produit comme la majorité des treize titres par Troy Miller, musicien anglais qui travailla avec Amy Winehouse et Laura Mvula, il offre un écrin assez classique à la diva, Troy y jouant de tous les instrument­s à l’exception des cuivres. L’autre producteur de l’album, Triangle Park, apporte une touche uptempo plus électroniq­ue sur des chansons comme “If The World Just Danced” et “Tomorrow”. Pourtant, comme quoi le hasard n’existe pas, le morceau qui sort du lot dès la première écoute, une impression vite confirmée en mode repeat, est

“I Still Believe”, seule réalisatio­n du jeune prodige Jack Antonoff, à qui l’on doit le son des derniers albums de Lana Del Rey et Taylor Swift. Démarrée comme une sobre ballade nimbée de piano, la chanson accélère soudain en une explosion rehaussée par la guitare d’Annie Clark et des cuivres à l’ancienne, retrouvant la fulgurance des années Rodgers. Si tout l’album avait été du même cru, on aurait pu espérer une renaissanc­e façon Tina Turner période “Private Dancer”. Reste un album honnête dont Miss Ross n’a pas à rougir. ✪✪✪

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