Qu’Elvis vous bénisse et que Johnny Cash point ne vous lâche...
Walkman
Je suis surpris de ne pas avoir lu une ligne sur l’excellent film “Les Magnétiques” de Vincent Cardona, sorti en cette fin novembre. Car s’il est une pelloche qui respire et transpire un bel esprit rock, c’est bien celle-ci. Cette chronique nostalgique d’une jeunesse provinciale du début des eighties, entre élection de Tonton et émergence des radios libres, est entièrement rythmée par les hymnes de Marquis de Sade (le film est d’ailleurs dédié à Philippe Pascal), Joy Division, Undertones, Iggy Pop, etc. Un hymne à nos années cassettes, Walkman et mobylette, où l’on écoutait sur un mauvais transistor les Radio Béton, Radio Campus et autres pourvoyeurs de bonnes ondes dans nos provinces. Ce sont ces années à l’eau de rose qui allaient vite tourner au vert-de-gris que nous racontent ce film, avec tendresse et mélancolie, des années magnétiques pas faciles à effacer. “Are teenage dreams so hard to beat?” (The Undertones). JEAN-MARC PETIT
Maquereau
Dans le R&F de septembre 2002, Chris Martin disait : “Vendre une chanson à la pub, ce serait comme mettre sa fille sur le trottoir”. Visiblement, il préfère la mettre dans une berline de luxe allemande.
JMF
Country
Merci Nicolas Ungemuth pour l’indispensable anthologie de la country en deux parties qui remet le genre sur les rails. Heureusement que Rock&Folk nous déniaise (tâche sacerdotale en matière de culture rock) dans un pays où la country, c’est avant tout, et ça le restera encore longtemps, Buffalo Grill, les clubs de danse et les concentrations d’américaines. Le chemin est encore long pour redresser les statues de Hank, Johnny (Cash, Horton, Paycheck...), Loretta, Emmylou... Pourtant un genre plus progressiste que tout autre, où il y a autant de stars féminines que masculines qui écrivent autant qu’elles produisent leurs oeuvres. Un genre dans lequel une de ses vedettes féminines emblématiques évoquait la pilule et la maltraitance dès le début des années 1960, et dont l’un des plus grands vendeurs de disques seventies était noir. En France, la country est ghettoïsée au même titre que le blues ou le rock’n’roll (variante rockab’ pour ceux qui pensent que le rock est mort en 1959 avec Buddy Holly). Ce sont des styles aux liens familiaux communs indéniables mais dont les scènes, chez nous, restent hermétiques les unes par rapport aux autres et cantonnées aux gimmicks et aux stéréotypes du genre sans en saisir la profondeur, le champ créatif et la réelle ouverture aux autres styles. Merci pour l’évangélisation et la démonstration que la musique est transgenre, malgré les approches parfois ultra-conservatrices de leurs adeptes. Qu’Elvis vous bénisse et que Johnny Cash point ne vous lâche... STéPHANE
Train
S’il n’y avait pas eu de gare à Dartford, Mick Jagger serait prof de gym ou conseiller financier et Keith Richards probablement chauffeur de taxi. On ne mesure pas assez l’importance historique des trains de banlieue dans la grande mythologie du rock’n’roll... Si, si, je vous assure... ! MéFISTO
Métro
Bravo pour votre article au traitement discret et subtil, tout à l’image du batteur. Bien vu l’analyse du traitement de sa mort par les médias, avec les incontournables unes et jeux de mots. Sans parler des réseaux sociaux, Eric Z lui a rendu hommage sur Twitter ! Préparons-nous à l’overdose : quand Mick ou Keith vont rejoindre Charlie, toutes les couvertures de journaux et magazines vont nous tirer la langue, les papys au Panthéon. De toute façon, dans dix ans, l’affaire sera pliée. Plus personne debout. Le Crépuscule Des Dieux laissera sa place à La Nuit Des Morts-Vivants. Aux selfies. Ne pas pleurer, mais quand même. Ces dernières années, j’avais un petit plaisir, un moment proustien. Celui où, descendant l’escalier du métro, je découvrais l’affiche de la dernière tournée des Stones, et pendant quelques secondes, la notion de temps s’arrêtait et le retour en arrière s’opérait. Devant l’affiche, j’étais à nouveau un adolescent, les cheveux au vent, la clope au bec et le Walkman sur les oreilles. Rebelle, oui. Celui d’il y a quarante ans. Qui cavalait dans Paris insouciant. HELMUT HARD
Pravda
Décidément, pour être édité chez vous, il faut encenser vos chroniqueurs, surtout pas avoir un avis contraire quitte à en être ridicule, et publier ce papier ridicule qui soutient Burgalat signé évidemment dans la belle lignée des anonymes. Vous commencez à avoir des allures de Pravda. Continuez, vous êtes dans le sens du vent, et l’esprit de Rock&Folk n’est, je crois, qu’un souffle qui s’estompe numéro après numéro. YVES DUMAS
Wilson
En parcourant la rubrique Condoléances du dernier numéro, j’ai noté la présence de deux Wilson (Ernest et Ronnie) dans la funeste liste... Un peu plus haut, dans les Télégrammes, un autre Wilson (Brian). On espère qu’il évitera la dégringolade. Il n’empêche, à sa place, je crois que je serrerais les fesses !
GILLES