ROCK ’N’ROLL FLASH BACK
Ça ne s’invente pas
JANVIER 1972
R&F 60
Apostrophe aux gourmets de Best qui font la fine bouche devant Mott
The Hoople :“Vous avez tout faux”. Ce n’est pas que sur scène, Mott soit incapable de sonner “dylânien” comme sur ses trois albums “assez merdeux”. C’est que sur scène, Mott rachète la déficience de son producteur Guy Stevens. “C’est du rock, bande d’intellectuels !” Ici, on analyse aussi “l’ambiguïté” de CSN&Y. L’ésotérisme, l’introspection, la poésie mièvre, mais aussi la chanson engagée, autre stratégie commerciale et nouveau conformisme “petit-bourgeois à l’usage des jeunes nantis, qui sauront s’en servir pour justifier leur apathie.” Nouveau reportage sur Amsterdam où deux mondes se tolèrent. Sexe, drogues, free-press, “Jusqu’où peut aller l’élasticité du paternalisme éclairé”, celui des “pères de la cité” parmi lesquels siègent quelques kabouters (“anciens provos”)?
JANVIER 1982
R&F 180
Faut-il encore s’attarder sur le couple en couverture et sur cette énième galerie de filles, même si elles ont fait 1981, de Nina Hagen aux Go-Go’s en passant par Grace Jones ? “La gonzesse revient en force aux USA”, remarque David Lee Roth pendant son blind-test. Il reconnaît tous les titres sauf “Little Darlin’ ” de Sheila : “Voilà qui sonne atrocement comme Blondie.” Dans une zone de New York où les artistes commencent à remplacer les clodos, on voit les Plimsouls traîner avec les Fleshtones. C’est à peu près tout ce qu’on comprend de cet article. Jean-Michel Jarre tourne derrière le “rideau de bambou, premier musicien moderne à avoir joué une note en terre de Chine”. Moon Martin découvre que les critiques français disent n’importe quoi sur son compte : “Qu’est-ce que j’aimerais raconter toutes ces conneries impunément, et être payé pour !”