Rock & Folk

Bobby Weir & Wolf Bros

“Live In Colorado” THIRD MAN

- STAN CUESTA

Bob Weir est l’un des derniers héros des années 1960. C’était le plus jeune et le plus beau des membres du mythique Grateful Dead. Un remarquabl­e documentai­re lui est consacré sur Netflix, à regarder absolument. C’était aussi et surtout le fils spirituel de Jerry Garcia, le véritable génie du groupe, qui lui a tout appris. Bobby le sait et chante ici deux titres du maître, avec la remarquabl­e absence d’ego qui le caractéris­e : “New Speedway Boogie” en ouverture, le classique relatant l’affaire Altamont, extrait de “Workingman’s Dead” — le plus grand album de tous les temps — et “West LA Fadeaway”, beaucoup plus tardif, extrait du “In The Dark” de 1987. Il y a aussi sur cet album live — publié par le label de Jack White, l’ami des vieux rockers — deux covers : “Hard Rain’s A-Gonna Fall” de Bob Dylan et “Big River” de Johnny Cash. Et trois chansons historique­s mais pas trop connues de Weir, sur des paroles de son fidèle complice John Barlow, ainsi que la plus récente “Only A River”, extraite de son album solo “Blue Mountain” de 2016. Le groupe qui l’accompagne, Wolf Bros, est constitué de Don Was à la basse, qu’on ne présente plus, Jay Lane à la batterie, qui joue avec Bobby depuis longtemps, et

Jeff Chimenti, rejoints pour l’occasion à la pedal steel par Greg Leisz, qui a joué avec la terre entière, et The Wolfpack, un quintette de cordes et de cuivres. Le résultat ? Sympathiqu­e mais pas transcenda­nt, malheureus­ement. Le groupe est juste bon, sans le génie du Dead, et surtout, la voix de Bobby n’est plus ce qu’elle était... Mais les fans sont tels qu’ils aimeront ce disque quoi qu’il leur en coûte. Les autres feraient mieux de commencer ailleurs. Avec “Ace”, par exemple, son formidable premier album solo où il est accompagné par le Dead au complet, sorti il y a tout juste... cinquante ans. ✪✪✪

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