Bart Davenport
“Episodes”
TAPETE/ BIGWAX
Basé à Los Angeles, Bart Davenport s’inscrit dans une tradition musicale typiquement anglo-saxonne. Avec pour influences Paul McCartney, Harry Nilsson, Gilbert O’Sullivan, mais aussi tout un patrimoine sunshine pop et soft rock. “Episodes” est un album aux guitares acoustiques et aux arrangements pop baroques. Pensez à “Odessey And Oracle” des Zombies, “Pet Sounds” des Beach Boys, le “Lady Jane” des Rolling Stones, “She’s Leaving Home” des Beatles, mais aussi Procol Harum, Moody Blues et Left Banke. Mais sir Davenport ne sent pas la naphtaline, il vit dans son époque. C’est ainsi qu’il évoque l’ère numérique et ses illusions dans “Holograms”, et le règne des magnats de la finance dans “Billionaires”. “Episodes”, comme l’aime son maître d’oeuvre, présente un bestiaire humain iconoclaste, tel ce “Naked Man” qui, insensiblement, rappelle le personnage de “Arnold Layne” de la célèbre chanson de Syd Barrett. Bart Davenport se situe au-dessus de ses concurrents, tout simplement parce qu’au-delà de ses arrangements élégiaques, il maîtrise l’art de la mélodie qui tue. Un talent de plus en plus difficile à dénicher dans de nombreuses sorties discographiques actuelles.
“Easy Listeners” est une merveille de chanson bossa chaloupée, que seul le grand Louis Philippe peut égaler. “All Dressed In Rain” sous influence Paisley Underground dépasse toute la discographie pourtant épatante de The 3 O’Clock et The Rain Parade. “Strange Animal” possède un petit côté “Marc Almond Sings Scott Walker” dans le genre ritournelle épique pimentée par un sitar électrique. Avec ce huitième album, il serait temps que le grand public découvre l’orfèvre qu’est Bart Davenport. ✪✪✪✪