Wolfgang Flür

“Magazine 1”

CHERRY RED

Membre de Kraftwerk de 1973 à 1987, Wolfgang Flür est depuis 2015 et l’album “Eloquence” un artiste solo au son robotique qui évoque évidemment celui des quatre de Düsseldorf. Pourtant, avec ce “Magazine 1” truffé d’invités de prestige, il a su trouver une voie originale tout en gardant son identité électronique. Premier opus d’une trilogie annoncée, ce disque s’ouvre sur une touche d’exotisme inattendue : “Magazine” invite le producteur mexicain Ramon Amezcua et se présente comme une pop song à la mélodie electro. On passe à une critique acerbe du consumérisme avec “Best Buy”, et “Das Beat” offre une plateforme vocale à Midge Ure, le successeur de John Foxx au sein d’Ultravox qui cartonna avec “Vienna” et vient apporter une touche british à cette composition majestueuse. Le carrousel de stars continue avec “Birmingham”, qui fait le pont entre l’Allemagne avec la chanteuse Claudia Brücken (Propaganda) et l’Angleterre avec le bassiste hooligan Peter Hook. C’est sûrement la chanson la plus envoûtante du disque, avec une orchestration électronique rétro futuriste et des arrangements vocaux aériens. Les autres invités de Flür sont deux pontes de la techno, le DJ anglais Carl Cox sur “Electric Sheep” (dont le titre est une évocation du roman de Philip K Dick “Do Androids Dream Of Electric Sheep ?”) et la légende de Detroit Juan Atkins sur “Billionaire (Symphony Of Might)”. “Night Drive”, avec la chanteuse Anushka, nous fait revivre le trip en “Trans-Europe Express” de Kraftwerk en 1977, destination Paris pour un show à l’Olympia. Bref, un album de qualité par le dernier membre de Kraftwerk canal historique à sortir des sons inédits.

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