The Linda Lindas
“Growing Up”
EPITAPH
Berceau d’une forme de punk rock devenue ancestrale, Los Angeles est l’endroit où il faut être quand l’énergie se fait rare dans le monde de la musique. Quatuor de filles de onze à dix-sept ans, The Linda Lindas est la résultante de trois générations de musiciens parmi les plus énervés de cette partie de la Californie. Apparues en pleine pandémie, les filles font le buzz sur Internet avec “Racist, Sexist Boy”, une chanson écrite pour dénoncer le harcèlement subi au lycée par une de leurs camarades de classe. Après quelques mois de répétitions intenses, les quatre filles sont entrées en studio sous la houlette du producteur Carlos de la Garza, père et oncle des trois quarts du groupe et, accessoirement, reconnu à l’international pour son boulot avec Ziggy Marley, Paramore, Bad Religion ou Wolf Alice. Avec des racines se partageant entre la Chine, le San Salvador et le Mexique, The Linda Lindas prône d’office la diversité musicale. Le répertoire se partage entre power pop à la Go-Go’s et un punk rock autant inspiré par The Bags qu’une version plus édulcorée de Dianne Chai, bassiste et chanteuse de The Alley Cats. L’album est court : dix titres pour moins de vingt-six minutes assez intenses.
En cela, les canons du genre sont plus que respectés. Si les vocaux sont partagés entre les quatre filles, le chant de la bassiste Eloise Wong (quatorze ans) est le plus étonnant tant ses cordes vocales n’ont rien à envier à celles de Joan Jett. Pour s’en convaincre, le titre d’ouverture “Oh” est une petite merveille de rock mid tempo Caterpillar. Pour le reste, ce disque de rock juvénile sera le shoot d’adrénaline du mois tant il donne envie de bouger. ✪✪✪