Rock & Folk

The Jam bis

10 morceaux essentiels en marge des tubes.

- Par Nicolas Ungemuth

“Away From The Numbers”

Album “In The City”

Au milieu du pub rock punkifié et whoesque du premier album, Paul Weller sort la première de ses grandes oeuvres, en midtempo. C’est une respiratio­n dans le disque. La déclaratio­n d’un jeune homme qui, déjà, souhaite s’extraire de la société. Le pont, tout en choeurs entre Beach Boys et Who, avec arpèges, est à tomber par terre et inédit en 1977. La voix, brute, disparaîtr­a bientôt.

“I Got By In Time”

Album “In The City”

A dix-huit ans, Weller torche un morceau parfait et finement ficelé réunissant Motown et Feelgood. L’un des rares morceaux du groupe écrits dès 1974.

“Life From A Window”

Album “This Is The Modern World”

“One, two, three, four”… Le deuxième album est raté, mais les Jam brillent sur ce bref interlude dans lequel Weller chante la solitude d’un adolescent bloqué à sa fenêtre pour y observer le monde. “Looking at the grey sky, try to paint it blue, teenage blue.” On n’a jamais entendu une Rickenback­er sonner de telle manière.

“Fly”

Album “All Mod Cons”

Le premier album parfait du groupe regorge de morceaux agressifs, mais cette parenthèse romantique (comme “English Rose”) montre les progrès mélodiques de Weller, rarement aussi tendre. Le passage “Something I’m giving, is yours for the taking” laisse pantois. La production de Vic Smith est parfaite.

“Thick As Thieves”

Album “Setting Sons”

Le morceau d’ouverture du deuxième album définissan­t le “Jam sound” classique. Une histoire d’amitié perdue portée par une mélodie indescript­ible et des paroles d’une rare maturité pour un auteur âgé de vingt et un ans. Favori des fans.

“Smithers Jones”

Album “Setting Sons”

Pour son seul grand morceau composé avec le groupe, Bruce Foxton signe et chante une pure merveille, avec un orchestre à cordes. L’histoire poignante, et très Ray Davies, d’un employé de bureau viré du jour au lendemain. Le dernier couplet est chanté par un Weller très en colère : “Put on your slippers, turn on the TV, it’s all a part of feeling groovy. It’s time to relax now you’ve worked your arse off, but the only one smiling is the sun-tanned boss, work and work and work and work ’til you die, there’s plenty more fish in the sea to fry”.

“Strange Town”

Single

L’un des grands singles oubliés du groupe. Sorte de ska frénétique dans lequel Weller décrit l’arrivée d’un plouc à Londres, et comment il s’y sent rejeté à la manière d’un corps étranger. Mitraillet­te à la batterie, riff final mortel, paroles exceptionn­elles. Du grand Jam.

“Tales From The Riverbank”

Single, face B de “Absolute Beginners” Mélancolie vaguement psychédéli­que dans laquelle le compositeu­r se souvient de son enfance. Chanson préférée de Noel Gallagher, et de Weller qui la reprendra dans une version encore plus dépouillée durant sa période solo. Somptueux.

“Liza Radley”

Single, face B de “Start!”

Weller, tout nu, signe une sorte de chanson folk dont il dit qu’elle a été inspirée par Syd Barrett. On ne voit pas le rapport, mais c’est magnifique.

“Get Yourself Together”

Extras

Les Jam ont repris les Who (“So Sad About Us”, “Disguises”), les Kinks (“David Watts”), mais sont déchaînés sur cette reprise du premier album des Small Faces pour Immediate, qui a longtemps été jouée sur scène, mais jamais sortie officielle­ment avant la parution de “Extras” en 1992. Comme ils le chantaient sur “All Around The World” : “Youth explosion !”

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