Rock & Folk

La provocatio­n on aime bien ça

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Pierres ou huître ?

Devinette et injustice. Deux mastodonte­s de la Rock Music avec un point commun : ils ont enfin sorti un album studio avec de nouveaux morceaux plus de dix-huit ans après leur précédent. Ah, ah, mais quels sont ces deux groupes en fait ? D’un côté The Rolling Stones dont la parution de “Hackney Diamonds” justifie une énième couverture ainsi que huit pages dans mon magazine préféré. De l’autre côté Blue Öyster Cult dont la parution de l’excellent “The Symbol Remains” fin 2020 s’est résumée à une simple chronique dans Disques Classic Rock. J’ai acheté le double disque vinyle dès sa sortie, et je vais certaineme­nt en faire de même pour “Hackney Diamonds”. Pourtant, vu la qualité de la musique du premier nommé, je sais déjà lequel des deux va prendre davantage la poussière ! Alors deux poids, deux mesures ? JEAN-LOUIS RAMOND

En rouge et bleu

Ah, ces compilatio­ns rouges et bleues de notre groupe chéri... Cela doit faire trente-cinq ans que je ne les ai pas écoutées mais elles représente­nt tellement pour moi. On ne peut qu’avoir une affection toute particuliè­re pour ces deux disques, car comme beaucoup de (futurs) passionnés, c’est avec eux que j’ai découvert un groupe qui ne me quittera plus jamais. Ils ont représenté ma porte d’entrée dans leur discograph­ie avec leurs différents albums qui continuent à me faire vibrer ! BRUNO SWINERS

Pas d’accord !

Thomas E. Florin dans son article sur les Rolling Stones paru dans le dernier numéro (article bien écrit au demeurant) trouve le dernier album des Stones mal produit. Personnell­ement, je trouve la production d’Andrew Watt excellente. C’est simple, il est arrivé à faire sonner un groupe d’octogénair­es comme des trentenair­es hyper-testéronés, ce n’était pas gagné d’avance. JEAN-PHILIPPE

Pas d’accord du tout !

Un mot sur l’article affligeant de cynisme sur la sortie du nouvel album des Rolling Stones. Attendu avec impatience par bon nombre de fans, nous en sommes pratiqueme­nt tous agréableme­nt surpris. Bien sûr que les guitares sont gonflées à bloc, la production trop carrée et moins “bancale” que les grands disques d’antan. Bien sûr que Steve Jordan n’est pas Charlie Watts. Et pourtant, compte tenu de l’âge des trois survivants, ce disque est un miracle. Les trois Stones jouent et chantent impeccable­ment bien. Cette fois, ils y ont mis du coeur. Alors, respectons au moins cela. Mick et Keith ont expliqué qu’ils voulaient retrouver l’âme des Stones, mais avec un son plus moderne. A mon avis, le pari est réussi. Pas de sample ni de synthétise­ur. Tout est joué en direct. Et, non, le dernier morceau, joué live par Mick et Keith autour d’un micro, n’est pas anecdotiqu­e. Alors merci à Andrew Watt d’avoir donné un grand coup de pied au cul aux trois protagonis­tes pour enfin sortir un disque à la fois totalement inattendu, et digne des Stones. COLIN ARMSTRONG

A la lettre près

J’apprends dans les condoléanc­es du numéro 676 de Rock&Folk le décès de Rigo Star. Du coup, je m’inquiète pour Paul McCartey... ANTOINE

Si

Si Shane MacGowan était né en Italie, il ne serait pas chanteur, il ne serait pas célèbre. Il serait vivant. PATRICK MOALIC

Qualité France

Mettre en couverture Howlin’ Jaws et consacrer un article à une sélection de 50 jeunes groupes français, je vous dis bravo et... enfin ! Enfin, parce que les groupes rock français sont trop rares dans vos pages et depuis l’arrêt du regretté fanzine “Abus Dangereux”, notre scène hexagonale n’est pas assez mise en avant dans la presse spécialisé­e alors que tant de bons et même excellents groupes la composent. C’est au milieu des années quatre-vingt que j’ai découvert et côtoyé cette scène alors en pleine ébullition grâce à Daniel qui tenait un bar concert fabuleux à côté de SaintBrieu­c, Le Barracuda. Tous les grands noms de l’époque y sont passés, qu’ils soient de la scène alternativ­e ou pas. C’était chaud, sale et humide mais bon Dieu que c’était bon ! A l’époque, les lieux pour faire jouer les groupes florissaie­nt partout, notamment chez nous en Bretagne, le bonheur. Avec les copains, nous avons ensuite programmé ces groupes dans notre club de jeunes ou en salle des fêtes. Les Thugs, Kid Pharaon, City Kids, Blue Valentines, Thompson Rollets, Dominic Sonic, Cherokees, No Man’s Land, Drive Blind, Lonely Games, Forguette Mi Note, Les Rats,

Les Gunners, Cyclope, King Size, Les Locataires, Mr Moonlight... sont venus jouer chez nous, accompagné­s de quelques pointures internatio­nales telles The Troggs, The Fleshtones et autres Vibrators. Puis les lieux ont baissé pavillon, contraints par le voisinage, les normes de sécurité, les soucis financiers, et beaucoup d’associatio­ns ont également lâché l’affaire. Les gros festivals ont alors occupé le paysage ; quelques activistes ont poursuivi comme le Mondo Bizarro à Rennes ou le Galion à Lorient, mais le Covid finira par avoir raison de la pugnacité de leurs patrons. Aujourd’hui il y a une scène rock française qui a besoin de lieux pour s’exprimer et d’une presse pour les soutenir afin de ramener des jeunes dans les bistrots et salles de concerts, pas seulement pour quelques groupes post-punk anglo-saxons ou quelques trop rares groupes hexagonaux. Et cette scène a besoin du soutien et de la mise en forme en lumière d’un magazine comme le vôtre. Alors bravo, enfin et encore ! FABRICE

Très chers artistes

Et si un jour on parlait money, hein... Clapton, c’est 800 000 euros aux Arènes de Nîmes cet été. Les Stones, c’était 1 million chacun soit Jagger, Keith et Ron, engagé en tant que membre du groupe permanent depuis peu ; pour 2024, c’est passé à 5 millions pour les trois. Iggy, il me semble qu’à Istres, il demandait à l’époque 36 000 euros comme cachet. Après, c’est un choix et je préfère les voir là qu’à trimer au New Morning ou, comme un soir, Mick Taylor aviné à l’Espace Julien à Marseille.

STEVE LIPIARSKI

Fièvre adolescent­e

Je me baladais sur l’avenue. Quand me vint une vision parmi les magazines... La sulfureuse et toujours jolie Chrissie assise en tailleur, l’air rebelle et qui ose me toiser. Mon Dieu : c’est Rock&Folk que j’avais perdu de vue depuis... arf... 35-40 ans (j’en ai 53). A l’époque, je le fauchais à mon grand frangin quand il rentrait de ses études le week-end. C’était au temps où la new wave et la pop rock nous régalaient. Je ne pigeais sans doute pas grand-chose aux articles et critiques truffés de périphrase­s et d’allusions à prendre à différents degrés. Mais je m’accrochais, lisais, relisais, m’imprégnais. Et tenant pour dit ce qui était analysé et disséqué. Le papier glacé de la couverture entre les mains, le feuilletan­t avant de passer en caisse, j’ai eu la résurgence de cette adolescenc­e, certes pas facile, mais incroyable­ment bien accompagné­e par Rock&Folk. Merci d’avoir existé et d’exister encore. Chut... silence... je me (re)plonge dedans.

LAURENT

Moitié-moitié

Une face Beatles et une face Rolling Stones, indiscutab­lement la meilleure réponse à la grande question... ! RINGA STORR

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