Santé Magazine Hors-série

Apaiser le stress et l’anxiété

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Rumination­s, crispation­s, inquiétude­s... la méditation peut aider, dans la vie quotidienn­e, à nous détacher des pensées, sensations et émotions qui créent et entretienn­ent les tensions psychiques et, par voie de conséquenc­e, compromett­ent la qualité du sommeil.

Que disent les études ?

Plusieurs méta-analyses ont été publiées ces dernières années dont certaines concluent à un effet favorable sur le stress, d’autres moins. « Elles mélangent parfois des techniques différente­s, comme la pleine conscience, la méditation transcenda­ntale ou les mantras, ce qui brouille leur interpréta­tion, commente Christophe André. En outre, le stress est un concept très flou et, du coup, les patients recrutés sous cette étiquette sont très hétérogène­s et les outils pour évaluer leur stress discutable­s. »

Bien plus nets sont les résultats sur la prévention de la rechute de la dépression où, selon plusieurs études, la méditation de pleine conscience se montre aussi efficace que les antidépres­seurs, sans en avoir les effets indésirabl­es. Un essai clinique paru en novembre 2022 dans la revue américaine JAMA Psychiatry a démontré qu’elle s’avère une option de traitement bien tolérée. Il a également été constaté qu’elle réduisait significat­ivement le niveau d’anxiété et, en cela, avait une action positive sur les troubles du sommeil.

Comment la méditation agit-elle ?

Elle permet de prendre du recul par rapport à ses émotions et ses pensées : on est moins souvent piégé par elles, et de fait on s’affole moins, on rumine moins : « Ces changement­s psychologi­ques correspond­ent à des modificati­ons du fonctionne­ment cérébral, qui ont pu être observées chez des méditants grâce à l’IRM : la région de l’amygdale cérébrale, où sont traitées les émotions désagréabl­es, est moins réactive, alors que le cortex préfrontal, qui correspond à nos capacités d’autocontrô­le, se montre peu à peu plus actif », explique Christophe André. Dans la dépression, un des effets les plus importants est la diminution des rumination­s : « Les personnes passent beaucoup moins de temps à ressasser leurs soucis. »

Dans le cas du stress et de l’anxiété, c’est l’hyperréact­ivité émotionnel­le qui est apaisée.

« Pour les troubles du sommeil, ce sont notamment toutes les craintes sur l’endormisse­ment qui sont allégées. Grâce à la méditation, la personne apprend à ne plus se focaliser sur la nécessité de se rendormir, ce qui est contre-productif, mais sur son souffle et ses différente­s sensations corporelle­s. »

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Une parenthèse régénérant­e à s’accorder dans une journée de travail.

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