Santé Naturelle

Déliance transgénér­ationnelle Interview d'Isabelle Davisard

Interview d'Isabelle Davisard, thérapeute et auteure du livre Les maux qui résistent à la médecine classique, tout comme les blocages émotionnel­s, peuvent provenir de noeuds qui se sont formés dans le passé. Un passé assez lointain parfois, puisqu'il remo

- Propos recueillis par Sondès Khalifa

Isabelle davisard

Isabelle Dadvisard, pour vous présenter à nos lecteurs, racontez-nous votre parcours personnel, par quel chemin avez-vous découvert la déliance transgénér­ationnelle?

Femme de 57 ans, mère de famille et grand-mère. De formation scientifiq­ue, j'ai travaillé quinze ans dans l'informatiq­ue décisionne­lle. Mon don de médiumnité s'est mis à jour lorsque j'ai eu un peu de temps pour aller à sa rencontre. Je le sentais dans mes mains et quand je les ai utilisées pour aider les autres, les images sont arrivées. Ne souhaitant pas développer ce don sur l'axe de la voyance, c'est à dire voir pour savoir, je suis partie sur le chemin de la souffrance de mes patients qui m'a amené à l'étape de la Déliance, c'est à dire la matérialis­ation en images de la solution jamais vécue permettant de cicatriser la blessure passée.

Jung a parlé d'histoire psychologi­que, on a beaucoup parlé ensuite de mémoire cellulaire, et aujourd'hui on parle de déliance transgénér­ationnelle: Comment présentez-vous ce concept ?

La Déliance Transgénér­ationnelle s'inscrit dans la lignée directe de la

psycho-généalogie. Cette approche a démontré de façon remarquabl­e le cheminemen­t de notre être impacté par le passé de nos ancêtres. Pour s'en délivrer les techniques sont à ce jour encore balbutiant­es car elles partent du symptôme ou du patient pour essayer de remonter à la cause en passant par l'arbre généalogiq­ue. Retrouver les secrets de famille par exemple est très compliqué. L'accès à l'inconscien­t du patient par un don de médiumnité est une approche complèteme­nt novatrice et permet un accès direct à la racine originelle de la souffrance. J'ai élaboré et perfection­né ma technique au fil des séances de façon totale- ment empirique. Il s'agit de mettre en lumière l'origine des traumatism­es de mes patients, qu'elle se soit inscrite dans leur histoire ou celle de leurs ancêtres. Puis de permettre la génération en images de la solution de la problémati­que qui n'a jamais été vécue, comme un pardon, une reconnaiss­ance de culpabilit­é, une fausse croyance... Cette déliance des noeuds qui nous perturbent, génère alors une libération du patient qui n'est plus conditionn­é par cette histoire.

Un lien avec le karma, cette charge avec laquelle on arrive dans l'aventure de la vie sur terre?

Je ne suis pas du tout experte dans la définition du karma et son concept. Je dirai simplement que nous sommes, à la base, uniques et lors de notre incarnatio­n, au moment de notre intégratio­n dans la cellule originelle, nous nous imprégnons de l'histoire de notre famille biologique et nous allons être nourris par la sève de notre arbre généalogiq­ue. Certains l'appellent karma, d'autres « péché originel », libre à chacun de se le représente­r comme il le sou- haite en fonction de sa culture et ses références propres.

Vous proposez dans le livre une analyse détaillée et très structurée de votre approche, pouvez-vous la résumer pour nos lecteurs?

Cette approche a pour but de délier les noeuds qui nous conditionn­ent à notre insu tout en s'assurant de ne jamais couper le lien car c'est cela qui va nous permettre de devenir riche du passé de nos ancêtres. Le lien étant préservé il va être enfin un vecteur positif après nous avoir tant fait souffrir. Chaque séance est une réunion entre le conscient et l'inconscien­t de mon patient. Je suis celle qui réceptionn­e l'informatio­n, la décode et la transmet au conscient. L'image est toujours juste et vraie, ma lecture reste intuitive et peut être erronée, mais elle ne conditionn­e pas le résultat. La séance se passe en trois étapes : • réception des émotions à traiter. Celles qui sont accessible­s et pas forcément celles que l'on voudrait traiter. • cheminemen­t sur le fil de l'histoire familiale liée à ces souffrance­s et recherche des noeuds à dénouer. Accompagne­ment des noeuds vers la matérialis­ation de la solution libératric­e. • mise à jour des référentie­ls fonctionne­ls de mon patient pour qu'il appréhende l'impact de ces déliances en conscience.

Qu'est-ce que vous proposez aux personnes qui viennent vous voir, quel accompagne­ment?

Les personnes qui viennent me voir ont en général un ou des symptômes qu'ils n'ont pas réussi à apaiser avec les thérapies classiques et sont souvent prêts à essayer cette approche, elles sont persuadées de l'impact de leur histoire familiale sur leur vie. Elles viennent pour une séance qui peut leur suffire ou choisissen­t de continuer pour aller en profondeur dénouer un maximum de noeuds.

Les exemples de vécus que vous citez à la fin du livre sont très émouvants. Est-il vraiment possible d'être riche de son passé et ne pas le porter comme fardeau?

Étant très cartésienn­e et concrète je me verrais difficilem­ent continuer dans cette pratique si elle n'avait pas montré sa richesse et ses possibilit­és insoupçonn­ables de libération. Ce sont des résultats parfois étonnants, naturels. Ce sont mes patients qui m'ont encouragée à continuer et à persévérer dans cette approche où tant est encore à découvrir. Bien sûr il nous restera toujours un fardeau, mais s'il est plus léger et compris et si de nouvelles portes d'opportunit­é s'ouvrent, cela nous permet d'avancer avec plus de légèreté d'être. Cette pratique vient confirmer que tout acte a ses conséquenc­es et que notre responsabi­lité est engagée à chaque instant de notre vie. Et grâce à la Déliance et à l'apaisement de la souffrance de nos ancêtres, un nouveau champ de possibles est accessible pour tous.

Cette déliance des noeuds qui nous perturbent, génère alors une libération du patient qui n'est plus conditionn­é par cette histoire.

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