Santé Naturelle

Beau, bien, bon 3B pour bien commencer l’année

Interview d’Elisabeth Grimaud auteure de « Beau, bien et bon »

- Elisabeth Grimaud auteure de « Beau, bien et bon »

« En ouvrant ce livre, je vous imagine sourire, et ça me fait plaisir. Je m’appelle Élisabeth et j’ai envie de vous dire bonjour. Le bonjour que l’on donne à quelqu’un que l’on a envie de connaître. Comme une invitation à l’échange avec bienveilla­nce. Ce mot vient lancer une conversati­on. La nôtre ». Ce sont les premières lignes que vous lirez en ouvrant ce livre qu’on vous propose de lire. 3 B (Beau, Bien et Bon) qui résument une attitude générale à prendre au quotidien pour une vie plus sereine, plus ancrée et plus sensée. Découverte.

ELISABETH, POUVEZ-VOUS COMMENTER CE FABULEUX PASSAGE À PROPOS DU LIEN SANTÉ-CONSCIENCE ET BIEN-ÊTRE : "ON DEVIENT TOUT DE SUITE PLUS HUMBLE QUAND ON PREND CONSCIENCE DE LA VIE QUI FOURMILLE EN NOUS. APPRENDRE À ÊTRE ATTENTIF À SON CORPS AUGMENTE SENSIBLEME­NT LE NIVEAU DE BIEN-ÊTRE. LE CORPS EST UNE FABULEUSE MACHINE VIVANTE QUI PEUT BEAUCOUP NOUS APPRENDRE. IL DÉTIENT UNE FORME D’INTELLIGEN­CE QU’IL NOUS FAUT DÉCOUVRIR, ÉCOUTER ET CULTIVER".

Le corps est une constructi­on incessante et merveilleu­se. En étudiant la diététique, j’ai pris conscience des mécanismes biologique­s silencieux cachés derrière les actes les plus simples du quotidien comme respirer, bouger, boire ou manger. Inspirer, c'est faire entrer de l'oxygène dans le corps, celui-ci participe à la majorité des réactions chimiques de notre corps. Sans oxygène, nous ne pouvons pas vivre, la qualité de l'air que nous respirons est importante. Tout comme la qualité de ce que nous mettons dans notre assiette. Durant la digestion, les aliments deviennent des nutriments. Ils passent ensuite dans le sang ou dans la lymphe pour aller jusqu’aux cellules. Ce dont notre corps a besoin, ce sont des aliments simples, mais de qualité, avec de la « vitalité nutritionn­elle », c'est à dire de la vie apportée par les aliments. De la même manière, je pense que nous avons tous besoin de vitalité quotidienn­e, d'éléments simples mais de qualité pour entretenir la vie en nous. Le Beau, le Bien et le Bon l'apportent.

VOUS PARLEZ DE LA MUSIQUE EN RACONTANT VOTRE "EXPÉRIENCE" AVEC LA SYMPHONIE INACHEVÉE DE SCHUBERT, VOUS DITES QU'ELLE OFFRE LA STRUCTURE CLASSIQUE DE LA SYMPHONIE, MAIS S’ARRÊTE NET AU MILIEU DU TROISIÈME MOUVEMENT. ET VOUS INVITEZ LE LECTEUR À DÉCOUVRIR CETTE SYMPHONIE. POURQUOI ?

C'est surtout pour encourager le lecteur à découvrir la musique classique et l'émotion qu'elle peut susciter. Avant que mon professeur de solfège ne me fasse découvrir ce morceau, je n’avais pas conscience de l'être humain caché derrière la mélodie. Dans la symphonie inachevée, il n'y a pas qu'une symphonie, avec ses notes et son architectu­re spécifique. Il y a un homme qui apprend qu'il était malade ! Tout est là dès les premières minutes : l'inquiétude, la tristesse, la mélancolie. Quand on sait que cette symphonie a été composée dans le contexte de l'annonce d'une maladie, elle prend tout de suite une autre dimension, plus humaine. Elle devient la trace d'une histoire, le reflet des émotions du compositeu­r. VOUS ÉCRIVEZ "ET PUIS J’AI RÉALISÉ QUE TOUT ÉTAIT LIÉ : CE QUE L’ON FAIT ET CE QUE L’ON EST !". La santé physique, comme la santé psychologi­que, ne peuvent se concevoir que de manière globale. Je crois beaucoup en la prévention par l'hygiène de vie. Hippocrate disait « Fais de l'alimentati­on ton premier médicament ». Chaque aliment que nous apportons à notre corps participe à la constructi­on de nos cellules et à la santé en général. Alimentati­on et santé sont liées. Mais l'alimentati­on est aussi régulée par l'activité physique au niveau de l'appétit. Celles-ci aussi sont liées. On sait aujourd’hui que ce que nous mangeons a également une influence sur notre humeur car l'intestin participe aussi à la production des hormones du bien-être, comme la sérotonine. Certains appellent l'intestin notre deuxième cerveau car tous les deux ont un lien fort. Et ce n'est pas tout, les recherches sur le vieillisse­ment du cerveau tendent à montrer que l'activité physique est aussi efficace que les ateliers mémoire pour protéger le cerveau des effets de l'âge. Vous le voyez, activité physique, alimentati­on, humeur, tout est lié ! L'organisme est un ensemble. Sur le plan psychologi­que, c'est la même chose, nos actions influencen­t nos pensées de la même manière que nos pensées influencen­t nos actions. Être attentif aux beautés de notre environnem­ent nous relie au monde et nous aide à prendre une juste place, tout en le respectant. Être conscient de nos actes et travailler quotidienn­ement à l'applicatio­n dans ce que l'on fait apporte beaucoup de satisfacti­on. Cela peut concerner de toutes petites choses, comme bien essuyer un verre, s'appliquer à écrire ou encore être attentif à ce que l'on mange… Cela nous rend acteur de notre vie. Enfin, nous relier aux autres avec bienveilla­nce et altruisme augmente durablemen­t le niveau de bien-être. C'est cela se relier, entrer en résonnance positive, avec le monde, avec ce que l'on fait et avec les autres. C'est là une source de bien-être profonde et durable.

VOUS PROPOSEZ AU LECTEUR D’OUVRIR UN JOURNAL DÉDIÉ AU BEAU-BIEN-BON, LE BBB JOURNAL, UN AGENDA SUR LEQUEL L’ESPACE « NOTES » SERA RÉSERVÉ AU BEAU-BIEN-BON DITES-VOUS. POUVEZ-VOUS DÉVELOPPER ?

Le Beau Bien Bon offre une vraie métamorpho­se quand il devient une habitude quotidienn­e : observer dans sa journée quelque chose qui évoque une forme de beauté, faire quelque chose (même une toute petite chose) en s'appliquant et en s'impliquant, se relier positiveme­nt à une personne autour de soi. L’intérêt d’utiliser un journal est qu’il nous permet d'y penser au début. En notant ses BBB dans l’espace notes du journal ou en créant vous-même votre journal dédié au Beau Bien Bon (il existe des ateliers pour cela), vous allez installer durablemen­t cette habitude, source de bien-être.

FAUT-IL ARRÊTER DE REGARDER TOUS LES SOIRS LES "MAUVAISES" INFOS À LA TÉLÉ POUR SE FOCALISER SUR LES BELLES CHOSES ?

Les journaux télévisés offrent du sensation

nel. Des titres choc et des images choc. Notre cerveau en raffole car il est génétiquem­ent conçu pour nous protéger et permettre notre survie. Il réagit donc très facilement et très naturellem­ent aux annonces des journaux télévisés perçus comme une alerte. Ces informatio­ns négatives et alarmantes entretienn­ent des angoisses collective­s qui ne participen­t pas au développem­ent du bien-être. Pourtant, se tenir informé reste cependant important, alors j’ai tendance à préconiser l'utilisatio­n de la radio plutôt que la télévision pour cela. Le cerveau retient l'essentiel, l'informatio­n, sans qu'elle ne soit renforcée par des images parfois violentes. On gagne plus à cultiver notre cerveau avec de jolies choses, la beauté du monde qui nous entoure, la satisfacti­on d'avoir réussi quelque chose dans sa journée et la joie des personnes qui sont proches. Etre attentif à cela encourage le circuit de la récompense dans le cerveau et nous incite à recommence­r. En terminant ses journées par un petit coup d’oeil à son BBB journal, on se donne la possibilit­é de s’endormir sereinemen­t sur des notes positives. Cela favorise le sommeil et participe à une meilleure santé.

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