CHIFFRES ET PERSPECTIVES
La télémédecine, toute nouvelle en France, est déjà bien implantée dans d'autres pays d'Europe, où elle a permis de résoudre de nombreuses problématiques sans pour autant dénaturer la qualité des soins dispensés par les médecins. 80%. C'est le taux de croissance, en termes de revenus, du marché suédois de la télémédecine entre 2012 et 2017. Une tendance qui devrait se poursuivre sur les cinq prochaines années, offrant toujours plus de perspectives aux acteurs du secteur. Car c'est un fait : en Suède, l'e-santé, et la télémédecine, font désormais partie intégrante du paysage médical. À tel point qu'aujourd'hui, 95% des prescriptions se font sous format électronique, permettant aux médecins comme aux pharmaciens, libé- rés de la corvée de déchiffrage, de gagner en moyenne 30 minutes par jour, temps qu'ils peuvent allouer à d'autres tâches. L'augmentation de la population âgée et les contraintes que cela représente en termes de mobilité, l'arrivée de nouveaux acteurs sur le secteur avec des innovations technologiques, la pénurie de personnel médical qui rallonge les délais d'attente, et le nombre d'utilisateurs de smartphones et tablettes y sont pour beaucoup. Si l'on rapporte la situation de la Suède, qui a généralisé le principe de la téléconsultation il y a deux ans, à celle de la France, qui se lance tout juste, les perspectives qu'offre la filière e-santé en France, tant pour les médecins que pour les patients, sont plus que prometteuses.