Psychologie des profondeurs ou comment renouer avec ses racines ?
Psychologie des profondeurs, ou comment renouer avec ses racines
La quête de sens c’est quelque chose qui apparaît à partir d’un certain âge. On se rend compte, avec le temps, que l’équation « Travailler plus pour gagner plus et dépenser plus » n’est plus suffisante. On cherche alors à comprendre le sens profond de sa vie. La psychologie des profondeurs propose justement des réponses assez intéressantes à cette quête de sens. Elle nous permet de renouer avec nos racines, pour mieux comprendre qui on est aujourd’hui, et quel chemin se trace devant nous. Je suis un autre
« Je suis un autre » disait Rimbaud. Le poids du passé n'est pas uniquement visible au niveau psychologique, le passé impacte également notre corps. Les douleurs ou les maladies que nous pouvons développer, proviendraient, en bonne partie, d'une sorte de mémoire intégrée. C'est la science qui nous permet de comprendre à quel point nos cellules portent et transmettent une certaine mémoire, de façon complètement inconsciente. Le progrès de la génétique, et de l'épi-génétique notamment, permet de répondre à un grand nombre de questions.
Des recherches très sérieuses montrent les conséquences transgénérationnelles lorsque des ancêtres ont été victimes de traumatismes ou de conditions de vie extrêmes. Par exemple, les descendants des hommes nés alors que leurs parents souffraient de la famine en Hollande, entre 1943 et 1944, sont significativement plus obèses. D'autres recherches ont montré que des blessures psychiques, des peurs, pouvaient également laisser des traces sur plusieurs générations.
Ces recherches modernes viennent corroborer ce dont a parlé Freud quand il développait son concept d'inconscient transgénérationnel. Mais Freud n'est pas le seul à en avoir parlé.
Serge Tisseron a proposé une modélisation sur trois générations : ce qui n'est pas intégré à la première génération devient proprement impensable pour la suivante (privée d'une transmission verbale) et peut provoquer des passages à l'acte et d'autres conduites symptomatiques à la troisième génération. Françoise Dolto affirme également qu'il faut trois générations pour produire une psychose.
Pas facile d'accepter toutes ces déterminations que nous subissons à la naissance. Mais la bonne nouvelle c'est que nous avons toujours notre marge de manoeuvre, pour être véritablement qui nous voulons être. « Deviens qui tu es » disait Pindare au 5ème siècle avant J.C.
Connais toi toi-même
Les anciens Grecs nous invitaient déjà à découvrir le soi : Connais-toi toi-même ! Cette devise revient peu à peu aujourd'hui sur le devant de la scène. La conception consumériste du bonheur est en train d'atteindre ses limites. Posséder toutes sortes d'objets et de produits procure effectivement certains plaisirs, mais le processus arrive à saturation à un certain moment. Et il y a une envie d'autre chose qui fait surface, quelque chose de plus profond, en lien avec soi-même.
À chacun d'entre nous de découvrir qui il est au fond, pourquoi il a fait tel ou tel choix, de quoi a-t-il réellement envie et qu'est-ce qui lui ferait réellement plaisir, quel est son véritable moteur dans la vie, sous toutes les couches d'influences culturelles, sociales, imposées par l'époque, la politique ou l'éducation de l'époque. Car il faut bien le reconnaître, ce qui est vrai à une certaine époque ne l'est pas du tout (à peine) une centaine d'années après.
Des recherches très sérieuses montrent les conséquences transgénérationnelles lorsque des ancêtres ont été victimes de traumatismes ou de conditions de vie extrêmes…
« Deviens qui tu es » disait Pindare au 5ème siècle avant J.C.
Quel est votre véritable moteur dans la vie, sous toutes les couches d'influences culturelles, sociales, imposées par l'époque…