EN TANT QUE PROFESSEUR EN CHIRURGIE PLASTIQUE, AVEZ-VOUS PU CONSTATER UNE ÉVOLUTION DES TECHNIQUES CHIRURGICALES ?
Les techniques chirurgicales et médicales sont aujourd’hui bien plus légères, y compris en termes de suites, et garantissent un résultat parfaitement naturel. L’éviction sociale s’est beaucoup réduite pour la chirurgie, et s’avère nulle en médecine esthétique. Pour l’une comme pour l’autre, les résultats se mesurent sous forme de lumière, d’éclat, d’effet “bonne mine”, sans que l’entourage ne puisse repérer la main du chirurgien et c’est fondamental.
Le grand lifting du visage vers 60-65 ans a tendance à être abandonné au profit de liftings chez des patients plus jeunes ; ils sont alors volontiers réalisés sous simple anesthésie locale en ambulatoire.
Il s’agit désormais de petits gestes d’entretien, à renouveler tous les 8 à 12 ans en fonction de l’évolution du vieillissement et des motivations personnelles.
Il y a 15 ans encore, nous refusions régulièrement le lifting à nos patientes de 40 ans se plaignant d’un relâchement débutant, que nous considérons aujourd’hui comme l’indication idéale.
Elle présente en effet au moins 3 avantages : notre patiente retrouve immédiatement l’ovale de ses 30 ans, le geste est d’autant plus léger qu’il est effectué précocement, enfin il permettra d’alléger l’intervention éventuellement demandée 10 à 12 ans plus tard.
En outre et c’est un élément essentiel aux yeux de la plupart de nos patientes : plus un signe de vieillissement est traité tôt plus il garantit la discrétion de la démarche vis-à-vis de l’entourage, la différence avant-après étant moindre.