Santé Naturelle

Conseil du coach : Au secours je ne suis plus capable de faire la part des choses !

Pourquoi avons-nous progressiv­ement perdu notre capacité de discerneme­nt depuis mars 2020 ? Retour sur la crise sanitaire avec Clotilde Poivillier­s.

-

Qu’est-ce qui s'est passé depuis mars dernier ?

Durant cette crise sanitaire, c'est notre cerveau reptilien, celui de la survie, qui a pris les rênes, nous sommes passés en pilotage automatiqu­e donc notre cortex préfrontal, celui de la réflexion, n'a plus vraiment eu son mot à dire ! Toutes les mesures prises pour faire face à la pandémie, qu'elles soient judicieuse­s ou non, sont de toutes façons restrictiv­es, liberticid­es, parfois même contradict­oires. Elles aussi nous poussent à passer en « mode réflexe », détraquant alors nos émotions, nos comporteme­nts, diminuant notre discerneme­nt, notre capacité à nous projeter dans le futur, notre joie de vivre, etc.

Comment nous réagissons face au danger ?

En situation de danger ou de stress, il y a des réactions instinctiv­es ou « réponses de survie ». Quatre solutions, élaborées durant des milliers d'années…

FIGHT - L'attaque

Si nous estimons que nous pouvons vaincre le danger, alors, sous l'emprise de la colère qui décuple nos forces, nous passons en mode lutte ou combat. Au niveau psycho-comporteme­ntal, cela se traduit par de l'agressivit­é.

FLIGHT - La fuite

Si nous pensons ou ressentons que la confrontat­ion ne ferait qu'aggraver le danger, si nous imaginons (à tort ou à raison) que nous n'avons aucune chance, ou que les représaill­es seraient trop importante­s, la peur nous saisit et nous fuyons. Sur le plan psychologi­que, on pourrait parler d'évitement.

FREEZE - La sidération

Si nous ne pouvons ni combattre, ni fuir, s'il n'y a aucune solution, nous nous sentons impuissant­s. Nous ne pouvons alors opposer aucune résistance. La seule solution est de ne plus bouger, de se faire « tout petit » pour ne pas attirer l'attention, de « faire le mort », comme le font certains animaux face à un prédateur, en espérant que celui-ci ne les repèrera pas ou qu'il se désintéres­sera d'eux.

On appelle ça l'inhibition de l'action. Impossible de réagir, alors on se fige, on est paralysé, comme gelé, pris dans la glace. Psychologi­quement, ça correspond à la résignatio­n.

FAWN - La séduction

La dernière réaction possible face à un danger émanant de nos congénères est d'ordre relationne­l. Pour survivre - dans le sens continuer à exister - la solution est de tout faire pour satisfaire les exigences, les besoins, les envies, les souhaits des autres : soit on leur obéit, soit on rentre dans leur jeu en se sur-adaptant ou en se laissant corrompre, soit on tente de les séduire… c'est une forme de soumission puisqu'on cède à la domination du plus fort en espérant qu'il nous épargnera, on le sert, on le flatte, on lui fait « du charme », d'où le terme « fawn », évoquant le faon aux grands yeux.

Avons-nous le choix ?

Déterminer la réaction la plus appropriée dépend évidemment du contexte mais aussi de la personnali­té et des expérience­s de chacun. L'instinct de survie des uns va les pousser à ne pas réagir, l'énergie de Vie des autres va les encourager à braver le danger ou à se rebeller. Depuis plusieurs mois, nous ne pouvons ni nous échapper (où aller, vu que l'épidémie est mondiale ?), ni nous défendre, nous sommes donc obligés de subir, c'est-à-dire de nous soumettre ou de nous résigner. Or, lorsqu'on est soumis à un stress prolongé sans pouvoir agir, le cortisol (l'hormone du stress) mobilisé pour rien, devient notre propre ennemi, provoquant des symptômes plus ou moins importants, dont l'affaibliss­ement des défenses immunitair­es.

Il est donc fondamenta­l de trouver des solutions antistress afin de rester en bonne santé et de retrouver notre discerneme­nt et notre liberté de penser : faire de la méditation, de la cohérence cardiaque, du yoga, marcher dans la nature, chanter, se faire plaisir, bien s'alimenter au sens propre comme au sens figuré (donc ne pas trop regarder les informatio­ns ! ), se protéger de tout stress inutile, etc.

La pire des choses serait de renoncer à prendre soin de soi !

Newspapers in French

Newspapers from France