Les températures élevées ont un impact à court terme sur toutes les grandes causes de décès
Nous avons eu un été particulièrement chaud, parmi les plus chauds depuis un siècle, et ce n'est pas sans conséquences sur la santé. Des chercheurs et chercheuses de l'Inserm, au sein de l'Institut pour l'avancée des biosciences (Inserm/Université Grenoble Alpes/ CNRS) et du Centre épidémiologique des causes médicales de décès (CépiDc) de l'Inserm, ont cherché à déterminer dans quelle mesure cette relation entre température et mortalité varie en fonction de la cause médicale du décès, pour quelles causes de décès l'effet des températures chaudes est le plus important, et également s'il existe des signes d'adaptation aux températures extrêmes, question importante dans le contexte du changement climatique.
Cette nouvelle étude, s'appuyant sur l'ensemble des décès survenus en France sur une période de 49 ans, confirme la relation en U observée entre la température et la plupart des causes de décès considérées. Une exception est toutefois constatée pour la mortalité par suicide : celle-ci croît régulièrement à mesure que la température augmente, sans le risque accru aux températures froides observé pour les autres causes de décès. Par ailleurs, l'effet des températures extrêmes, chaudes comme froides, sur la mortalité toutes causes semble s'être légèrement atténué au cours de cette période, ce qui pourrait être le signe d'une meilleure adaptation de notre société. Les travaux font l'objet d'une publication dans l'American Journal of Epidemiology.