Troubles menstruels : les plantes les plus efficaces
Douleurs diffuses et fatigue soudaine ? Nervosité qui monte face à des situations anodines du quotidien ? C’est peut-être un nouveau cycle qui arrive à son bout, et les troubles menstruels qui vont avec. Une période de quelques jours pas faciles du tout à
Les signes qui ne trompent pas
Faisons d’abord un focus sur les signes qui vous alertent lorsque les règles approchent. Si vous avez eu vos dernières règles il y a environ deux semaines (14 jours), vous êtes à priori au niveau du 14ème jour de votre cycle, le moment de l’ovulation donc. Si vous avez les symptômes suivants, c’est que vous attendez vos règles dans 2 à 7 jours. Le délai est en effet très variable d’une femme à une autre, et même d’un cycle à l’autre pour la même femme. Les signes qui ne trompent pas comportent une sensation de fatigue ou de lassitude, une envie de rester au lit avec une humeur changeante. Au niveau de vos jambes, vous pouvez sentir un gonflement, une rétention d’eau. De l’acné au visage peut se manifester aussi. Parfois, des épisodes de diarrhée et des maux de tête ou même des nausées et des vomissements chez certaines femmes qui ont des règles vraiment douloureuses. Le syndrome prémenstruel est très variable d’une femme à une autre, et l’Ayurvéda apporte en cela des explications très intéressantes.
Symbolique du cycle menstruel dans l’Ayurvéda
L’Ayurvéda n’est pas juste une médecine, c’est une philosophie globale de la vie. La vie y est envisagée comme une succession de cycles. En regardant autour de vous, vous allez constater que tout est cyclique et éphémère. Les saisons, la nuit et le jour, le cycle de la lune, etc. La femme est justement porteuse d’une énergie qui se renouvelle de manière cyclique, selon l’Ayurveda. Cette cyclicité se rapproche de celle de la Lune. Le cycle menstruel serait justement constitué de 4 phases :
De 0 à 14 jours : C’est la phase préovulatoire qui correspond dans le cycle lunaire à la lune croissante. Cette phase est caractérisée par une augmentation du taux d'oestrogènes dans le sang.
Autour du 14ème jour : C’est l’ovulation, et qui corres- pond à la pleine Lune. A ce moment, il y aurait une augmentation notable du prana, ou énergie vitale, qui libère ainsi l'ovule.
Du 14ème au 28ème jour : C’est la phase prémenstruelle qui correspond à la lune décroissante. Elle est caractérisée par l’augmentation du taux de progestérone, ce qui va préparer l'utérus à recevoir l'embryon, en cas de fécondation. Une phase délicate donc, celle des
Selon l’Ayurveda, les menstruations ne devraient pas être douloureuses. Si elles provoquent des douleurs ou des troubles émotionnels importants, cela veut dire qu’il y a un déséquilibre dans l’énergie vitale de la femme
troubles menstruels qui peuvent justement s’étaler sur plusieurs jours chez certaines femmes. L’Ayurveda nous apprend que c’est une phase de transformation qui va bouleverser le corps de la femme et son énergie.
Autour du 28ème jour surviennent les menstruations, ce qui correspond à la nouvelle Lune. Chute brutale des hormones et libération du sang qui allait servir à nourrir l’ovule fécondé. La femme est, quelque part, libérée aussi. Le plus intéressant est que, selon l’Ayurveda, les menstruations ne devraient pas être douloureuses. Si elles provoquent des douleurs ou des troubles émotionnels importants, cela veut dire qu’il y a un déséquilibre chez la femme qui en souffre. Un déséquilibre dans son énergie vitale, ce qui traduit un déséquilibre dans sa vie privée, ou professionnelle, son alimentation, etc. Les « troubles » menstruels sont tout simplement un haut-parleur du corps, un signe alarmant que l'organisme est perturbé, en déséquilibre.
Les plantes les plus efficaces
Il faut savoir que les douleurs liées aux contractions de l’utérus peuvent se répercuter dans les lombaires et dans la région pelvienne, ce qui cause un inconfort considérable. Les plantes antispasmodiques sont alors conseillées.
Le Romarin (Rosmarinus officinalis), une plante très connue en phytothérapie et qui agit comme un tonique général favorisant la détente musculaire en général. Un excellent antispasmodique, notamment en cas de règles douloureuses. En cas de règles très douloureuses, on vous conseille la sauge. La sauge sclarée (Salvia sclarea) et la sauge officinale (Salvia officinalis) ont des propriétés proches de celles des oestrogènes. Hormones naturellement produites dans le corps de la femme. Depuis toujours, la sauge est la plante la plus conseillée aux femmes lors des grandes étapes que sont la puberté, la menstruation et la ménopause. Attention, la sauge est contre-indiquée pour tous les cas d'hyperoestrogénie et de cancers hormono-dépendants (cancer du sein ou de l'utérus).
La verveine reste une des plantes les plus conseillées pour apaiser les douleurs menstruelles. Elle facilite l'endormissement et soulage considérablement les crampes et les spasmes. Elle régule aussi les troubles du sommeil lors des règles, elle réduit aussi le stress et l’anxiété. En cas de règles abondantes, c’est l'hamamélis qui est conseillée. Une plante qui tonifie les parois vasculaires par vasoconstriction, un grand remède antihémorra- gique, conseillé aussi en cas d'insuffisance veineuse et de varices, qui touchent particulièrement les femmes.
L’Armoise (Artemisia vulgaris) est aussi employée comme stimulant utérin pour accélérer l’apparition des règles. En cas de règles irrégulières, plusieurs plantes sont conseillées : la camomille, le tilleul ou le millepertuis. Des plantes utilisées depuis l'Antiquité et pour lesquelles les recherches récentes confirment tous les jours les bienfaits. Si les règles ne surviennent pas à temps, c’est le Gattilier (Vitex agnus-castus) qui est traditionnellement utilisé. C’est aussi un bon sédatif nerveux et sexuel. On termine avec la lavande, une plante star de la phytothérapie, une plante polyvalente efficace entre autres pour réguler, durablement, les troubles menstruels. Il faut souligner enfin qu’avoir recours aux plantes s’inscrit pleinement dans l’approche ayurvédique. En effet, prendre un antidouleur de synthèse permet juste de réduire la douleur à un instant T. Avoir recours aux plantes permet au contraire de réguler profondément les déséquilibres qui génèrent les troubles menstruels.