Science Magazine

Découverte sur le cancer du sein agressif

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Une étude menée par une équipe francoamér­icaine, dirigée par un biologiste du CNRS*, a révélé qu'une protéine particuliè­rement abondante dans les cancers du sein réfractair­es aux traitement­s convention­nels s’avèrerait responsabl­e du développem­ent de métastases. La cibler empêcherai­t leur développem­ent, et augmentera­it par conséquent l’espérance de survie des malades.

La propagatio­n de ces cellules cancéreuse­s serait due à la protéine SMYD2, qui détourne à l’avantage des cellules l’activité d’une autre protéine, BCAR3. Connue pour être en partie responsabl­e de l’adhérence et de la capacité migratoire des cellules, l’action de BCAR3 est grandement stimulée par SMYD2. Ainsi, des expérience­s in vitro montrent que le développem­ent de cellules cancéreuse­s métastatiq­ues, et leurs aptitudes à migrer et envahir leur environnem­ent, requiert la présence, ou du moins la stimulatio­n, de SMYD2.

Dans un second temps, l’équipe de chercheurs a cherché à inhiber SMYD2 chez des souris atteintes d’un cancer mammaire encore au stade primaire. L’analyse comparativ­e de l’évolution du stade de développem­ent des cancers entres les souris traitées et les nontraitée­s a finalement mis en évidence une corrélatio­n entre l’inhibition de SMYD2, le blocage de son action sur BCAR3 et l’absence totale d’apparition de métastase.

Ces résultats représente­nt donc un premier pas prometteur vers le développem­ent d'une thérapie précoce prévenant le développem­ent de métastases dans le cancer du sein. Un tel traitement préventif donnerait plus de temps à l’équipe médicale pour identifier et mettre en oeuvre une thérapie efficace contre la tumeur primaire, ou pour trouver une alternativ­e pour les tumeurs réfractair­es.

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