Secrets d'Histoire

Fort de Brégançon, « l’Élyséesur-Mer »

- Par Françoise Surcouf

De Gaulle y vit une nuit « cauchemard­esque », Giscard d’Estaing y joue au tennis, les Pompidou en sont des fidèles, Mitterrand le déserte au profit de Latche, Chirac et Sarkozy s’y rendent peu… Hollande l’ouvre au public, tandis que Macron y fait construire une piscine. Voici l’histoire de Brégançon, forteresse et résidence d’État.

Résidence présidenti­elle certes, mais avant ? Tour à tour forteresse mérovingie­nne, demeure de la maison d’Anjou, et refuge des rois de Naples, le fort de Brégançon se dresse sur un piton rocheux à 25 mètres de hauteur. Une position stratégiqu­e qui permet de surveiller à la fois les rades d’Hyères et de Toulon. Un bastion existe sur l’îlot depuis le premier siècle avant notre ère. En l’an 1000, les seigneurs de Brégançon possèdent, outre le fort, château et terres sur le continent. La Provence est alors indépendan­te du royaume de France. Elle en devient vassale en 1257 par le mariage de Béatrice, héritière du Comté, avec Charles d’Anjou, frère de Louis IX qui fait réparer et armer les places fortes de la côte méditerran­éenne, dont Brégançon. En 1480, Charles, dernier comte souverain de Provence, lègue ses titres et terres au roi qui confie le fort à des capitaines locaux. Le château est alors abandonné, l’intérêt se concentran­t sur l’îlot.

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