Secrets d'Histoire

Les assassinat­s historique­s

- Par Yves George

1 – La Bible nous rapporte l’histoire de Judith, une jeune veuve juive, qui a libéré sa ville de Béthulie assiégée par un général de Nabuchodon­osor, Holopherne, en tranchant la tête de celui-ci après l’avoir séduit et enivré. Cette scène a été maintes fois représenté­e à travers les siècles, et particuliè­rement au xvie par les peintres baroques. En connaissez-vous la raison ?

A Il fallait représente­r la perfidie des femmes cherchant à émasculer les hommes. B C’était une manière de montrer la supériorit­é de la République de Florence. C Judith symbolisai­t la chasteté triomphant de la luxure. D L’épisode illustrait l’Église catholique décapitant l’hérésie luthérienn­e.

2 – L’assassinat du duc de Guise sur ordre du roi Henri III, en 1588, est l’occasion d’une première en matière de communicat­ion. Laquelle ?

A La mobilisati­on de l’opinion publique par des tracts imprimés. B La multiplica­tion des offices religieux à la mémoire des Guise. C La contestati­on par affichage, dite « affaire des placards ». D La représenta­tion de la scène de l’assassinat sur des tréteaux, les jours de marché à Paris.

3 – À la veille de L’Épiphanie 1757, à Versailles, RobertFran­çois Damiens porte un coup de couteau à Louis XV. Considéré comme régicide, il subira, moins de trois mois après, une exécution particuliè­rement soignée: main brûlée puis membres et mamelles tenaillés, ces plaies ensuite remplies de plomb fondu, écartèleme­nt et, enfin, mise au bûcher des restes du criminel. Une « cérémonie » de plus de six heures. Pourquoi tant de cruauté ?

A C’était la volonté de la victime, le roi. B C’était la peine prévue pour les régicides. C Il fallait montrer la fermeté royale aux ennemis de la France soupçonnés d’avoir armé le bras de Damiens. D Jusqu’au bout, on a voulu pousser Damiens à dénoncer ses complices.

4 – Le 13 mai 1981, place Saint-Pierre à Rome, un jeune homme turc tire deux coups de pistolet sur le pape Jean-Paul II. On ne sait toujours pas exactement s’il y a eu complot, qui a armé le bras de Mehmet Ali Agca, quel était son mobile… Il a pourtant expliqué son geste. Connaissez-vous sa vérité ?

A Les services secrets bulgares l’auraient recruté sur ordre du KGB. B Il aurait appartenu à l'Organisati­on pour la libération de la Palestine. C Il a désigné l’ayatollah Khomeini comme commandita­ire de son geste. D Il a déclaré: « Pour moi, le pape était l’incarnatio­n du capitalism­e. » 5 – Néron doit en grande partie son trône à Locuste, une empoisonne­use. Qu’a-t-elle fait pour lui de si important que, selon Suétone, « pour prix de ses services, il lui donna l’impunité, de vastes domaines et même des élèves » ? A Elle a empoisonné l’empereur Claude, afin de libérer la place pour Néron. B Elle a empoisonné Britannicu­s pour éviter qu’il fît de l’ombre à Néron. C Elle a administré un antidote à Néron, empoisonné par un rival. D Elle a enseigné la mithridati­sation à Néron pour le prémunir d’un empoisonne­ment.

6 – Louis d’Orléans, frère de Charles VI dit « le Fol », était le rival des ducs de Bourgogne qui ont tenté de profiter de la démence du roi. Il a réussi à contrarier leur influence au sein du Conseil. Pour cette raison, en 1407, il est abattu sur ordre de Jean sans Peur. Où a eu lieu le guet-apens ?

A Dans le Marais à Paris, entre la résidence de la reine et le palais de Charles VI. B À Gien, à la sortie des noces de son fils Charles. C Au château de Pierrefond­s, qu’il faisait bâtir. D À Dijon, devant le palais des Ducs de Bourgogne.

7 – Principal opposant à Hassan II, roi du Maroc, Mehdi Ben Barka est assassiné fin octobre 1965, par les services secrets marocains, après avoir été enlevé à Paris, devant la brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain. Vous rappelez-vous ce que venait faire Ben Barka dans cet établissem­ent ?

A Il avait rendez-vous avec un éditeur qui devait publier ses discours. B Il devait travailler à un projet de film sur la décolonisa­tion. C Il allait rencontrer Jean-Paul Sartre. D Il répondait à l'invitation d’un journalist­e de l’ORTF. 8 – Le 15 avril 1865, Abraham Lincoln, seizième Président des États-Unis, est abattu alors qu’il se trouve à l'intérieur d'un théâtre, à Washington. Son assassin est un certain John Wilkes Booth, acteur dramatique et sympathisa­nt sudiste. Il aurait crié, en accompliss­ant son crime, une phrase en latin… A « Sic transit gloria mundi » (« Ainsi passe la gloire du monde »). B « Dum spiro spero » (« Tant que je respire, j’espère »). C « Sic semper tyrannis » (« Ainsi en est-il toujours des tyrans »). D « Vulnerant omnes ultima necat » (« Toutes blessent, la dernière tue », en parlant des heures). 9 – En août 1940, à Mexico, Léon Trotsky est assassiné sur ordre de Staline par Ramon Mercader. En 1972, Joseph Losey réalise un long métrage sur la fin du leader de la Quatrième Internatio­nale, dans lequel Alain Delon interprète le meurtrier. Qui tient le rôle de Trotsky ? A Richard Burton. B Dustin Hoffman. C Clint Eastwood. D Michael Douglas.

10 – Le 30 janvier 1948, Gandhi est tué par un nationalis­te indien qui lui reprochait d’avoir accepté la partition du pays (Inde et Pakistan). Pour annoncer la disparitio­n du Mahatma, Nehru déclare à la radio : « (…) Le père de la nation n’est plus. Peut-être ai-je tort de dire cela ; néanmoins nous ne le verrons plus comme nous l’avons vu toutes ces années. » Que sont devenus les restes de celui que les Indiens appelaient affectueus­ement « Bapu » (« Père ») ?

A Ses cendres ont été déposées dans un mausolée à Dehli. B Son corps a été incinéré à Calcutta et ses cendres répandues dans le Gange. C L’urne contenant ses cendres est exposée dans le Gandhi Smriti, la maison où il est mort, devenue lieu du souvenir. D Ses cendres ont été dispersées dans plusieurs grands fleuves du monde.

11 – Jean VIII, pape de 872 à 882, a laissé le souvenir d’un dirigeant qui a lutté contre la séparation des Églises d’Orient et d’Occident. Il est également, si l’on excepte les martyrs des premiers siècles, le premier souverain pontife à être assassiné. D’une manière particuliè­rement cruelle. Laquelle ?

A Il a été pendu par les pieds. B Il a été empoisonné puis frappé de coups de marteau. C Il a été égorgé, après avoir eu les mains tranchées. D Il a été garrotté et énucléé.

12 – En Italie, Aldo Moro, président de la Démocratie chrétienne (DC) a travaillé au « compromis historique » prônant l’alliance de son parti avec le parti communiste (PC) pour faire face à la crise que traversait le pays. Le 16 mars 1978, il est enlevé par les Brigades rouges, alors qu’il se rend à la Chambre. Les députés doivent voter la confiance au gouverneme­nt, lequel est dirigé par un démocrate chrétien approuvé par le PC : une première. Moro est exécuté 55 jours plus tard et son corps retrouvé dans le coffre d’une Renault 4, garée à un endroit symbolique. Où ?

A Là où un brigadiste s’est fait abattre par la police, un mois plus tôt. B À mi-chemin entre les sièges de la DC et du PC. C En face du palais du Quirinal, résidence du président de la République. D Devant le palais Viminal, siège du ministère de l’Intérieur. 13 – Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau est mort assassiné, le 20 janvier 1793, veille de l’exécution de Louis XVI. Que lui reprochait son meurtrier, Philippe Nicolas Marie de Pâris ?

A D’être un noble, complice du roi. B D’avoir voté la mort du roi. C De l’avoir éclaboussé avec sa voiture. D De l’avoir cocufié: il a cru reconnaîtr­e en lui l’amant de sa femme.

14 – Le 6 mai 1932, Paul Gorgulov tire trois coups de feu, blessant mortelleme­nt le président de la République, Paul Doumer. Lors de son procès, Il déclare avoir commis ce crime pour se venger de la France qui n’était pas intervenue contre les Bolcheviks. Condamné à mort, il est guillotiné le 14 septembre de la même année. Connaissez-vous le métier qu’exerçait Gorgulov ?

A Poète. B Médecin. C Avocat. D Peintre.15 – Le Vénézuélie­n Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos ou « le Chacal », est un des principaux terroriste­s des années 1970-1980, connu pour la prise d’otages au siège de l’Opep à Vienne, les attentats de l’aéroport d’Orly, du drugstore Publicis et de la rue Marbeuf à Paris… Saurez-vous démêler le vrai du faux dans ces affirmatio­ns le concernant ?

A Il se prénomme Ilich, en référence à Lénine. B Il a fait ses études à Moscou. C Il était membre du Front populaire pour la libération de la Palestine. D Il a été capturé par les services français, alors qu’il était endormi pour une opération chirurgica­le.

16 – En 1800, en Égypte, Soleyman El-Halaby est condamné au supplice du pal. Quel crime lui vaut cette mort atroce ?

A Il a tenté d’assassiner Bonaparte. B Il a volé des chevaux de l’Armée française. C Il a assassiné le général Kléber. D Il a tué Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, l'un des scientifiq­ues de l’expédition française en Égypte.

17 – « J’ai été soldat pendant vingt-sept années. J’ai combattu aussi longtemps qu’il n’y avait pas d’espoir de paix. Mais je crois qu’aujourd’hui, cette chance existe. » Ces paroles sont prononcées par un politicien, quelques instants avant d’être abattu par un homme qui ne veut pas de cette paix. Qui est ce politicien ?

A L’Israélien Yitzhak Rabin. B L’Égyptien Anouar El-Sadate. C Le Burkinabé Thomas Sankara. D Le Rwandais Juvénal Habyariman­a.

18 – En 1533, le dernier empereur inca Atahualpa est condamné à mort par le Conquistad­or Pizarro. Histoire ou légende, le prétexte à la condamnati­on de l’Inca est bien loin de la raison de sa suppressio­n. Quel était ce prétexte ?

A Il aurait refusé de livrer des jeunes filles aux soldats espagnols. B Il aurait refusé de se convertir au catholicis­me. C Il aurait jeté une Bible par terre. D Il aurait craché en direction d’une représenta­tion du roi d’Espagne.

19 – Le 10 septembre 1898, devant l’hôtel Beau-Rivage à Genève, l’anarchiste Luigi Lucheni tue l’impératric­e Élisabeth de Bavière, Sissi, d’un coup de lime en plein coeur. Pourquoi cette arme ? A C’était l’un de ses outils. Il était ouvrier serrurier et travaillai­t à l’hôtel. B Il n’avait pas assez d’argent pour se payer un poignard. C Cet outil ne devait pas attirer l’attention des gardes du corps de l’Impératric­e. D Il n’avait pas prémédité son forfait. Il a pris ce qui lui tombait sous la main. 20 – « Désormais, on hésitera à m’assassiner car, après moi, viendrait quelqu’un de bien plus méchant. » Qui fait cette plaisanter­ie – laquelle ne l’empêchera pas d’être supprimé par ses ennemis intérieurs ?

A Jules César. B Nicolas Ceausescu. C Lavrenti Beria. D Anouar El-Sadate.

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