VOIES MAJEURES ET ITINÉRAIRES BIS, LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE
Au Moyen Âge, dans la seconde partie du ixe siècle, Saint-Jacques de Compostelle devient un lieu de pèlerinage aussi important que Rome et Jérusalem. De toute l’Europe, on chemine vers la tombe de l’apôtre Jacques, découverte en Galice, à la pointe Nord-Ouest de l’Espagne. Par centaines de milliers, les pèlerins dessinent à travers la France un réseau d’itinéraires ponctué d’églises et d’abbayes réputées pour leurs reliques. Toutefois, on distingue quatre voies principales : celles de Paris par Tours, de Vézelay et du Puy-en-Velay qui se rejoignent à Saint-Jean-Piedde-Port pour franchir les Pyrénées par le col de Roncevaux; tandis que la route d’Arles emprunte le col du Somport pour passer en Espagne et rejoindre les trois autres itinéraires à Puente-de-la-Reina. Si ces trajets semblent imprécis, ce n’est qu’apparence: le pèlerin était certes motivé par sa foi, mais il s’autorisait aussi du tourisme ou préférait accorder ses dévotions et ses oboles à tel saint plutôt qu’à tel autre. Ainsi, la route du Puy passait forcément par Conques et Moissac mais présentait, sur chacun de ses tronçons, un nombre infini de variantes.